Semaine culturelle algéro-turque à Oran

Rencontre sur les archives de la période ottomane à l’IGMO La semaine culturelle algéro-turque qui se tient en Algérie du 30 mars au 6 avril 2008, devait donner lieu, hier dans la matinée à l’auditorium de l’IGMO de l’université d’Oran à une rencontre sur les archives de la période ottomane. La rencontre à laquelle devait assister le directeur des archives nationales, M. Abdelmajid Chikhi, le directeur des archives turques, le président de l’APC d’Oran, M. Sadek Benkada, et un grand nombre d’invités, a été inaugurée par M. Tahar Sekrane, wali d’Oran, qui saluera, dans sa brève allocution de bienvenue, le choix d’Oran pour un tel événement.Dans une brève intervention, le directeur des archives nationales axera son propos sur le choix de l’université, lieu par excellence de savoir et de culture, pour abriter cette importante rencontre qui devra permettre de porter un nouveau regard beaucoup plus objectif sur la période ottomane qui a donné lieu à beaucoup d’études et de controverses. Il mettra en exergue le choix de la ville d’Oran qui aura constitué par le passé un symbole de résistance et qui a grandement contribué à cimenter l’unité nationale. Pour sa part, le directeur des archives turques tiendra à souligner que celles-ci constituent une part de mémoire commune ainsi qu’un moyen privilégié pour le renforcement de la coopération et l’amitié entre l’Algérie et la Turquie sur les plans économique et culturel. Il proposera à l’assistance un exposé sur l’importance des archives turques dans l’histoire algérienne. Traduit en arabe, cet exposé renseigne sur le considérable gisement d’archives relatives à la période ottomane en Algérie ainsi que dans d’autres pays, qui sera présenté par la suite. Dans son exposé, intitulé «Oran durant la période ottomane», M. Sadek Benkada, fera un bref récapitulatif historique sur cette période depuis la chute de l’Andalousie, quand Oran devait constituer le point de ralliement des immigrés, jusqu’à l’occupation française, soulignant l’importance stratégique de la ville qui a de tout temps été l’objet de convoitises de la part des Espagnols, Portugais, Ottomans puis Français. Il rappellera brièvement les occupations successives de la ville par les Espagnols, sa récupération en 1792 après un terrible séisme, sa reconstruction par le Bey Mohamed El-Kebir, qui s’avéra être un grand bâtisseur. M. Benkada étayera son exposé par la projection d’une série de plans et croquis de la ville durant l’occupation espagnole. G. Morad.