Algérie

Selsabil : le quartier où le temps s'est figé



Selsabil : le quartier où le temps s'est figé
A la cité Selsabil, les routes sont détériorées et poussiéreuses, l'éclairage public, récemment installé, est souvent en panne, les coupures intempestives de courant durent parfois une journée entière, les enfants sont privés d'aires de jeux, les poubelles sont totalement absentes et l'insécurité règne à longueur d'année.
Cette cité pompeusement baptisée Selsabil (eau pure) n'a pas fini de crier sa détresse. Essentiellement habitée par des enseignants, elle donne l'image d'une cité fantôme où chaque soir des hordes de chiens errants deviennent maîtres des lieux. Les journées sont caractérisées par un vacarme assourdissant produit par une noria de camions-citernes et de suppresseurs. Cette situation persiste depuis des années, et de guerre lasse, la plupart des habitants affichent des écriteaux, «A vendre», sans beaucoup de conviction puisque la cité n'a pas de cote sur le marché immobilier. Que de pétitions, que de réclamations auprès des autorités sont restées lettre morte !
Les personnes qui nous ont fait appel sont celles-là mêmes qui se sont adressées à nous voilà plus d'une année et elles nous ont donné l'impression de déjà-vu. En effet, il y a plus d'une année les mêmes problèmes posés par les locataires de ce quartier ont fait l'objet d'un article dans nos colonnes et jusqu'au jour d'aujourd'hui, rien n'a changé, sinon que la situation a empiré. Pourtant, à bien se rappeler de ce temps-là, les autorités avaient promis de résoudre rapidement le problème d'approvisionnement en eau potable.
La dernière promesse a été faite par le wali en personne lors de son passage au mois de février dans cette cité : «La veille du Mawlid En'nabaoui, de passage dans ce quartier, il nous a promis que le problème sera résolu le lendemain», témoigne une propriétaire. Par ailleurs, la cité est ceinturée par les constructions illicites qui ont repris de plus belle depuis l'opération de démolition engagée l'année écoulée. Voilà des signes qui dénotent l'impotence des autorités publiques tant pour faire valoir la loi que pour satisfaire aux besoins les plus élémentaires du contribuable.
Dans cette cité sans âme, où ceux qui font le plus de peine sont les enfants qui, en d'autres circonstances, sont cérémonieusement qualifiés de générations montantes et qui ne trouvent pas quelques mètres carrés pour jouer, reste quelque espoir. L'un des habitants nous a exprimé le souci qu'il se fait au sujet de quelques arbres qu'il a plantés. «L'arrosage des espaces verts, nous a-t-il demandé, c'est l'affaire de l'APC ' ».




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