Algérie - Faune

Selon WWF Méditerranée : ' Le thon rouge risque de dispraître d'ici 2012 '



Selon WWF Méditerranée : ' Le thon rouge risque de dispraître d'ici 2012 '
C’est une étude scientifique réalisée en 2009 pour le compte de WWF Méditerranée Wolrd Wildlife Fund), une ONG activant dans le domaine de la protection de la nature, qui le confirme : La population du thon rouge qui observe une diminution accélérée ces dernières années, risque de disparaître définitivement des eaux du bassin méditerranéen à l’horizon 2012.

' Le thon rouge de Méditerranée est sur la pente fatale de l’effondrement ' a déclaré Dr Sergi Tudela, responsable de la pêche au WWF Méditerranée. Sans se contenter de cette déclaration alarmiste, le scientifique fournira des statistiques et autres indicateurs précis qui confirment ce constat non moins inquiétant :

«Une population de reproducteurs décimée. La population de thons rouges en âge de se reproduire, à savoir les poissons âgés de 4 ans ou plus et d’un poids de plus de 35 kg, est anéantie. En 2007, elle n’était plus qu’un quart de celle qu’elle était il y a 50 ans.Pendant ce temps, la taille des thons mature a diminué de plus de moitié depuis les années 1990. La taille moyenne de thon capturé au large de la côte de la Libye, par exemple, a chuté de 124 kg en 2001 à seulement 65 kg l’année dernière. Les données recueillies par le WWF montre que cette tendance a été observée dans l’ensemble de la Méditerranée».

Pour mieux illustrer le désastre que vit cette espèce de poisson dans les eaux méditerranéennes, les auteurs de cette étude précisent qu’avant l’avènement de l’ère de la pêche industrielle, le poids des thons pêchés atteignait les 900 kg. Ainsi, il est clair que la surexploitation de cette espèce est à l’origine de la dégradation et l’espèce du thon rouge.

Un phénomène qui s’accélère en Méditerranée notamment à la faveur de la pollution marine qui atteint des niveaux inquiétants dans cette zone d’où transitent plus de 50% des exportations mondiales d’hydrocarbures.

La même étude conclut enfin : «Un nouveau drame d’une surpêche irresponsable. L’énorme surcapacité des flottes de pêche, les captures réelles qui dépassent de loin les quotas, la pêche pirate, l’utilisation illégale d’avions de repérage, la sous-déclaration des captures, la pêche durant la saison de fermeture, des mesures de gestion qui ne tiennent pas compte des avis scientifiques et la mode des sushi ont tous contribué à cet effondrement spectaculaire.»


Mohamed Naïli


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