Algérie

Selon Washington, ils sont 20 000 étrangers à y combattre


Selon Washington, ils sont 20 000 étrangers à y combattre
Comme ce fut le cas pour l'Afghanistan durant les années 1980, la Syrie est en train d'attirer tous les mercenaires de la planète. Leur principale mission : renverser Bachar El Assad, le président syrien.Les Etats-Unis estiment que 20 000 étrangers de 90 pays combattent actuellement en Syrie, qualifiant de «sans précédent» le rythme des arrivées. L' estimation est, selon le Centre national antiterroriste (NCTC), légèrement supérieure à celle fournie jusqu'à présent de 19 000 étrangers.Le rythme des arrivées est «sans précédent», y compris par comparaison avec d'autres lieux de conflit comme l'Afghanistan et le Pakistan, l'Irak, le Yémen ou la Somalie, a indiqué Nicolas Rasmussen, directeur du NCTC, dans un témoignage écrit rendu public avant son audition, hier, devant la commission de la sécurité intérieure de la Chambre des représentants.«Nous estimons qu'au moins 3400 de ces combattants étrangers viennent de pays occidentaux, dont 150 Américains», a estimé M. Rasmussen.Le nombre d'aspirants au voyage augmente lui aussi, a-t-il poursuivi, notant que «la majorité» de ceux qui partent en ce moment vont rejoindre les rangs du groupe autoproclamé «Etat islamique» (Daech/EI) en Syrie et en Irak. Dans son constat, le directeur du NCTC oublie néanmoins de rappeler qu'entre 2011 et 2014, le départ vers la Syrie de ces terroristes a été largement facilité par les Occidentaux.L'Afghanistan refuge potentiel pour l'EICe n'est pas tout. Beaucoup parmi les criminels que la communauté internationale combat actuellement dans la région ont été formés par les services spéciaux occidentaux et moyen-orientaux.Que feront tous ces terroristes une fois que la guerre sera terminée en Syrie ' Un ancien haut responsable de la CIA a estimé, mardi, que l'Afghanistan pourrait (re)devenir un refuge pour les terroristes, y compris ceux de Daech, à l'occasion du départ des soldats occidentaux.«La menace d'un sanctuaire afghan est même encore plus grande qu'avant le 11 Septembre», a déclaré devant le centre de réflexion New America, Robert Grenier, ancien chef du bureau de l'agence américaine de renseignement à Islamabad, qui vient de publier ses mémoires. Dans 88 Days to Kandahar (88 jours jusqu'à Kandahar), il raconte sa difficile expérience pour essayer de renverser le régime des talibans en 2001 après les attentats du 11 Septembre.Les talibans ont tendance à voir les choses de manière binaire et prennent leurs décisions en se demandant : «Est-ce que l'islam l'ordonne ou pas '»Donc, ils «ne vont pas tourner le dos à des gens qui sont alliés idéologiquement de l'autre côté de la frontière». «Je ne crois pas non plus qu'ils vont tourner le dos aux terroristes internationaux s'ils revenaient en nombre dans la région. C'est ce que je crains, si la chance ne leur sourit plus», a-t-il ajouté.Dans le cas où certains de ces tueurs ne pourront pas rallier l'Afghanistan, il est certain qu'ils iront constituer des maquis terroristes dans leur pays d'origine.C'est ce que redoute, par exemple, la Tunisie, qui compte pas moins de 3000 ressortissants dans les rangs des différents groupes terroristes qui activent en Syrie. Avec le Maroc, la Tunisie est l'un des plus grands pourvoyeurs de terroristes en Syrie, sinon le plus important.M. Grenier, qui a occupé d'autres postes à responsabilité au sein de la CIA avant de quitter l'agence en 2006, affirme que son livre raconte comment les Etats-Unis ont rapidement gagné la «première guerre américano-afghane» en 2001 et comment ils ont «perdu, ou du moins certainement pas gagné, la deuxième guerre américano-afghane».Mais l'ancien agent met en garde contre une éventuelle «réécriture des erreurs du passé quand nous pourrions être amenés à lancer une troisième guerre américano-afghane».M. Grenier dit craindre que les Etats-Unis et les autres pays occidentaux ne réussissent pas à aider financièrement Kaboul après le départ de leurs soldats.


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