La côte ouest pullule de corail rouge
Une nouvelle zone de corail rouge à l’Ouest a été récemment découvert par des spécialistes français et algériens, selon l’étude d’évaluation de la ressource corallienne effectuée durant une année (juillet 2006- juillet 2007) par le groupement composé de trois organismes scientifiques dont le Creocean-Comex-CNRS de France.
Cette étude scientifique a touché la côte depuis Annaba jusqu’à l’extrême ouest du pays, soit tout le littoral algérien, long de 1.200 km. Cette étude scientifique réalisée grâce à l’expédition du navire «Janus 2», a découvert des «prémices» sur de possibles emplacements de corail à plusieurs endroits. La présence de cette importante ressource «ne se limite pas uniquement aux régions Est du pays, notamment, El-Kala», ont déclaré les responsables de cette étude. Cette expédition, encadrée par la coordination nationale du projet corail relevant du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, a touché cinq grandes zones où 36 sites ont été prospectés. Selon un responsable français membre du Creocean, Olivier Lebrun, «205 inspections ont été effectuées et 111 heures d’images ont été tournées». Des plongées ont été également effectuées dans 22 sites sur des profondeurs de 36 à 58 mètres qui ont permis la collecte de 240 colonies de corail rouge, totalisant 19 kg. Selon des cadres du ministère, cette ressource renouvelable, mais dont la croissance est très lente, «s’avère nécessaire pour mettre en place un plan d’aménagement et de gestion pour une production pérenne». Une cartographie précise des lieux sera élaborée à partir de cette étude qui permettra non seulement la connaissance, «avec une très grande précision», de l’implantation des colonies de corail à travers le littoral, mais également, «leur exploitation d’une manière rationnelle permettant leur renouvellement cyclique», ont-ils encore soutenu. Un cadre du ministère, Belouahem Samih, ingénieur d’Etat en pêche et membre de l’expédition, a signalé, pour sa part, que cette étude a été prise en charge par une quinzaine de scientifiques et d’experts qui ont utilisé du matériel de haute technologie. Montrant des échantillons de corail rouge, il devait préciser qu’il s’agit-là de «Plantes ou organismes vivants, c’est un substrat qui pousse et qui vit». Cette opération de grande envergure, a-t-il signalé, augure «d’un déclic pour le lancement de la recherche de fonds marins». Une panoplie de gorgones et de polypes (plants marins) a été, également, mise en relief, à cette occasion. «Le tarissement du corail est toujours de mise en cas d’exploitation anarchique», a-t-on précisé, avant de rappeler que l’exploitation des ressources coralliennes s’est faite, durant des siècles, sans interruption notable. D’où la promulgation du décret exécutif 01-56 publié en 1998 portant suspension de la pêche au corail. L’étude a déjà procédé à l’identification des zones de présence du corail ainsi que l’obtention d’éléments sur la croissance et les classes d’âges de cette ressource. La mission «Janus 2» a permis, également, d’identifier des sites intermédiaires susceptibles d’être exploités dans un futur proche, ainsi que des sites qui resteront en jachère le temps nécessaire à leur régénération. L’étude des échantillons collectés permettra, enfin, de dégager les éléments scientifiques à même d’indiquer les caractéristiques biologiques propres au corail algérien.
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Saïd Farhi
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Posté Le : 02/08/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com