Algérie

Selon une étude d’Oxford Business Group



L’Algérie additionne les gros contrats «Dans le but de soutenir sa croissance, l’Algérie est entrée dans une phase de signatures de contrats économiques avec des pays très divers, dans des domaines allant de la coopération énergétique à la double imposition», souligne une récente étude du cabinet anglais Oxford Business group.   Les trois derniers contrats en date ont été conclus avec la Suisse, est-il rappelé dans ce cadre. En effet, le 1er juin, la ministre des Affaires étrangères suisse, Micheline Calmy-Rey, a terminé sa visite en Algérie en signant trois accords sur les mouvements de population, l’aide judiciaire en matière pénale et la double imposition. Durant sa visite, Micheline Calmy-Rey a rencontré Mohamed Bejaoui, ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères et des Affaires africaines, et le président Abdelaziz Bouteflika. Des dossiers tels que le blanchiment d’argent et l’émigration ont été abordés. Le traité d’aide judiciaire qui a été conclu par les deux pays a pour but de renforcer les efforts de lutte contre le crime organisé, la corruption, la vente d’armes, les trafics d’être humains et de drogue. Micheline Calmy-Rey a également participé à une réunion des ambassadeurs suisses dans la région, durant laquelle les questions des migrations et des difficultés d’obtention de visas suisses ont été abordées. Sur le front économique et monétaire, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ont également été débattus, de même que la coopération en matière de management, les questions bancaires et la promotion des petites et moyennes entreprises (PME). Si la Suisse et l’Algérie souhaitent accroître leurs relations bilatérales, les progrès ont été lents du fait notamment des troubles qu’a connus l’Algérie dans les années 90 et qui restent un frein pour les investisseurs suisses. Pourtant, dès 1997, un forum économique entre la Suisse et l’Algérie a eu lieu à Lausanne. Deux années plus tard, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Joseph Deiss, avait même effectué une visite officielle à Alger. C’est donc seulement depuis ces dernières années que les liens économiques ont réellement pris forme entre les deux pays. Le premier développement majeur, selon Swissinfo, concerne une commande de 64 trains de banlieues passée à Stadler Rail par le réseau ferré algérien en mars dernier, d’un montant de 497 millions de dollars. Les trains devraient être livrés d’ici le second semestre 2008. Après la Libye et le Nigeria, l’Algérie est le troisième fournisseur de pétrole et de produits pétroliers de la Suisse, des produits qui représentaient 97% des exportations algériennes en 2004. L’Algérie est, par ailleurs, le troisième marché d’exportation suisse en Afrique. La Suisse n’est toutefois pas le seul pays à bénéficier depuis deux semaines de la coopération algérienne. Ce pays renforce ses liens économiques et militaires avec les Etats-Unis et a réitéré sa solidarité envers l’Iran avec qui elle a appelé renforcer ses relations commerciales et économiques. Le 29 mai dernier, les ministres des Affaires étrangères des pays non alignés se sont réunis à Putrajaya en Malaisie. Le ministre algérien Mohamed Bejaoui a rencontré son homologue iranien, Manouchehr Mooaki, en marge des débats, et a salué le niveau de coopération atteint entre les deux pays. Les présidents Bouteflika et Ahmadinedjad se rencontreront lors du prochain sommet de l’Union africaine au mois d’août en Gambie, annonce encore l’étude d’OBG. L’Algérie est l’un des trois pays à avoir également signé le 1er juin dernier un accord gazier bilatéral avec le Venezuela, lors du 141è sommet extraordinaire de l’OPEP à Caracas. La compagnie pétrolière nationale algérienne, Sonatrach, a signé un accord avec le CEO de la compagnie pétrolière publique vénézuélienne, Eulogio Del Pino, pour quantifier les réserves d’Ensenada de Barcelona dans l’est de ce pays sud américain. Un peu plus tôt, le 23 mai, le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a été reçu par Abdelaziz Bouteflika, au terme de sa visite en Algérie. Les deux pays se sont apportés un soutien mutuel sur des questions politiques sensibles. L’Algérie a soutenu la Turquie sur la question du prétendu génocide arménien de 1915 et sur le processus européen. L’Algérie se montre solidaire de la Turquie sur ces dossiers tandis que la France appelle la Turquie à répondre aux attentes arméniennes - alors qu’il y a trois décennies, cette ancienne puissance coloniale refusait de considérer comme une guerre la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Le ministre turc de l’Energie et des Ressources naturelles, Hilmi Guler, et le ministre algérien des Finances, Mourad Medelci, ont signé un traité d’amitié et de coopération concernant la politique, les questions militaires, le commerce et la culture. Ils se sont aussi mis d’accord pour joindre leurs efforts en matière de recherche de pétrole, de gaz naturel et de minerais. L’Algérie est le premier partenaire commercial de la Turquie en Afrique. Enfin, dans le Golfe persique, la semaine dernière, Mourad Medelci a appelé les hommes d’affaires koweitiens et arabes à investir en Afrique du Nord, lors du sommet annuel de la Banque islamique de développement qui s’est tenu au Koweït. Mourad Medelci a signé un accord avec le ministre koweitien des finances, Bader al-Humaidhi, sur la double imposition. M. Medelci a souligné le fait que le Koweït soutient plusieurs projets économiques à travers le monde arabe et en Algérie tout particulièrement. Les décisions prises durant le sommet financeront des projets de plusieurs millions. L’Algérie semble ainsi vouloir poursuivre ses efforts diplomatiques. Elle développe sa coopération économique et politique avec de nombreux pays tout autour du monde afin de soutenir sa croissance, de créer des emplois, de fournir de meilleures infrastructures au pays et de créer une base solide au développement.


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