D’un pays de transit, l’Algérie est passée à un pays consommateur de drogue. Les chiffres communiqués, hier, par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), confirment cette mutation.
En Algérie, 300 000 personnes consomment de la drogue, essentiellement du cannabis et des psychotropes, précise M. Khiati, président de la Forem, à l’occasion du lancement d’une campagne de sensibilisation initiée par cette ONG et menée par des vedettes du sport algérien.
L’enquête réalisée par la fondation dévoile qu’entre 250 000 et 300 000 personnes consomment régulièrement de la drogue, dont 40 à 50% utilisent du cannabis et 40% des psychotropes. Ces chiffres excluent les consommateurs «occasionnels», dont le nombre reste indéterminé, selon M. Khiati.
Les saisies régulières, dont le volume est important, renseignent sur la quantité de ces substances qui transitent par l’Algérie. Si de grandes quantités sont destinées à être acheminées vers l’Europe, une partie est consommée sur place.
Les dealers, qui ont réussi à tisser des réseaux pour écouler ces drogues, ciblent en partie les établissements scolaires.
La Forem a déjà publié une enquête concernant le phénomène de la consommation de drogue en milieu scolaire. Un sondage, mené il y a quelques années auprès 5027 élèves scolarisés dans différentes régions du pays, indique l’ampleur du danger.
L’étude de la Forem a fait ressortir qu’environ 19% des lycéens s’adonnent à cette pratique.
«Que ce soit à Tamanrasset, à Aïn Defla, à Alger ou Ouargla, la consommation de drogue est un cas réel et prouvé», explique le président de la Forem.
A l’extrême sud du pays, à l’intérieur ou au nord, des jeunes lycéens consomment ces poisons en groupe ou en solo, avant les cours ou au moment des pauses.
Le ministère de l’Education nationale ne nie plus l’existence de ce fléau, même si l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie en minimise l’ampleur.
La consommation de drogue touche les trois paliers, selon cet organisme.
Cet office a lancé une enquête nationale sur la consommation de stupéfiants au niveau de l’ensemble des paliers, restée sans écho jusqu’à présent.
Fatima Arab
A notre ami Tahar, au delà du chiffre avancé par cette enquête, le mal de la drogue est par nous. Maintenant, nous devons trouver les meilleures formules pour éviter à nos jeunes de tomber dans cette spirale sans fin. On peut citer quelques pistes: amélioration du cursus scolaire pour éviter la déperdition scolaire, plus de débouchés dans la formation professionnelle, le sport de masse, la vie associative...afin d'éviter à notre jeunesse de sombrer dans la délinquance et la dérive aux maux de la société que nous observons aujourd'hui. Chacun de nous est interpellé pour lutter contre ces phénomènes assassins qui détruisent la cohésion sociale déjà largement lézardée.
Akar Qacentina - Constantine, Algérie
05/01/2012 - 24826
Ce qui m'impressionne ce n'est pas ce chiffre, c'est la capcité de ces organismes de fournir des statistiques sans aucuns fondements, à partir de quelles enquetes et sont-elles fiables .. Oui faut bien montrer que ces Messieurs travaillent ou font semblant de travailler comme le reste des fonctionnaires.
Tahar kourtelli - Retraité - Tissemssilt, Algérie
05/01/2012 - 24810
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 05/01/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Fatima Arab
Source : El Watan.com du jeudi 5 janvier 2012