Algérie

Selon une enquête de l'ONS


Selon une enquête de l'ONS
En Algérie, les salaires ont augmenté et avec eux les envies de shopping. Mais les produits importés ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Elles sont bien loin les années 1990, cette décennie noire où l'Algérie a dû passer sous la tutelle du Fonds monétaire international (FMI) pour cessation de paiement, où la dette extérieure avait atteint la somme astronomique de 32 milliards de dollars, où les caisses de l'Etat étaient tellement vides qu'il avait fallu solliciter une monarchie du Golfe pour régler la facture d'un simple bateau de blé. Désormais, le pays a renoué avec l'aisance financière, à la faveur de l'envol des prix du pétrole et du gaz, ses deux principales richesses. Cette aisance financière s'est répercutée positivement sur le pouvoir d'achat des Algériens. Ainsi, selon une enquête de l'Office national des statistiques (ONS), les habitants d'immeubles et de villas en Algérie dépensent mensuellement 65.000 DA en moyenne, soit plus de 19% que la moyenne nationale estimée à 59.716 DA. Selon l'enquête décennale sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages de 2011, dont les premiers résultats ont été publiés en novembre 2013, "globalement, les habitants d'immeubles et de villas dépensent 65.000 DA en moyenne, soit plus de 19% que la moyenne nationale", a indiqué à l'APS le directeur technique chargé des statistiques sociales et des revenus à l'Office, Youcef Bazizi, qui a supervisé cette enquête.Les dépenses "les plus élevées" sont réalisées par la catégorie des ménages propriétaires de villas avec une moyenne mensuelle de 68.091 DA, suivie par celle des accédants à la propriété avec une moyenne mensuelle estimée à 67.234 DA au niveau national."Cette dépense des accédants à la propriété, qui reste importante par rapport à la moyenne nationale, s'explique essentiellement par les crédits que ces ménages doivent rembourser en vue d'accéder à leur propriété, alors que la première catégorie de la population sus-citée semble être la plus aisée de la société", a-t-il précisé. Les locataires, quant à eux, dépensent mensuellement en moyenne 49.000 DA, avec 50.173 DA pour les locataires chez le privé et 48.199 DA pour ceux qui louent chez le public, alors que les logés gratuitement (ceux qui occupent des logements de fonction) déboursent, quant à eux, 54.124 DA par mois, révèlent les résultats détaillés de l'enquête qui vient d'être publiés. Les logés dans des maisons traditionnelles (Haouch) dépensent mensuellement en moyenne 51.755 DA, alors que ceux qui habitent des constructions précaires leurs dépenses mensuelles baissent à 43,471 DA, relève l'enquête de l'ONS.La dépense la plus faible est enregistrée par la catégorie des ménages locataires chez le privé dans des maisons traditionnelles avec seulement 40.976 DA en moyenne, inférieure de 32% à la dépense mensuelle de l'ensemble des ménages, précise encore le même responsable. Les citadins dépensent plus que les ruraux Selon l'ONS, les habitants en milieu urbain dépensent mensuellement 62.215 DA en moyenne, alors que ceux du milieu rural ne déboursent que 54.334 DA. Autrement dit, les citadins dépensent plus que les ruraux par rapport à la dépense moyenne nationale des ménages (59.716DA). Par ailleurs, l'enquête précise que la dépense mensuelle moyenne des ménages croît avec le nombre d'occupés dans le ménage. Elle passe de 47.453 DA pour les ménages sans aucun occupé (sans salariés) à 75.783DA quant de ménage a trois (3) salariés ou plus. S'agissant de la dépense mensuelle par taille de ménage, l'enquête relève que plus la taille du ménage est élevée, plus la dépense de celui-ci est grande. Elle passe de 40.795 DA chez les ménages de très petite taille (1 à 2 personnes) à 78.101 DA chez les familles de neuf (9) personnes et plus. La dépense rurale est toujours inférieure à la dépense urbaine quelles soit la taille du ménage. Les ménages de cinq (5) personnes et plus dans l'urbain déboursent 60.851 DA, une dépense supérieure à la dépense mensuelle moyenne au niveau national. En revanche, ce niveau de dépense n'est enregistré que par les ménages de très grande taille (7 personnes et plus) dans le rural avec 59.553DA. Ces données montrent bien que le soutien des prix à la consommation, s'il n'encourage pas les producteurs nationaux, une grande partie est captée par des groupes sociaux qui n'en ont pas besoin. Elles soulèvent également la question de la répartition de revenu.


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