Selon une enquête de l'ONS Les hommes plus nombreux que les femmes

Un peu plus de la moitié de la population algérienne est de sexemasculin. C'est ce que révèle le rapport préliminaire d'une enquête nationale àindicateurs multiples de l'Algérie, réalisée en 2006 par l'Office national desstatistiques (ONS).La tendance de l'évolution de la population algérienne par genresserait-elle en train de se renverser après une «hégémonie» de plusieurs annéesdu sexe féminin ? Plusieurs secteurs de la vie active de la société algérienneillustraient, jusque-là, la prédominance de la gent féminine. Si on prend lesecteur de l'éducation nationale, on constate que pour l'enseignementsecondaire, par exemple, la parité filles/garçons (données 2004/2005) penchaitnettement à la faveur de la gent féminine avec 136 filles pour 100 garçons.Idem pour l'enseignement supérieur où les filles représentaient en 2004 plus de61% des diplômés.L'enquête réalisée au cours de l'année 2006 par l'ONS en collaborationavec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalièreprécise que «la population algérienne se compose de 50,5% de personnes de sexemasculin et de 49,5% de personnes de sexe féminin». Une parité presque parfaitemais qui penche légèrement (0,5%) en faveur, cette fois-ci, du genre masculin.Concernant la structure de la population par âge, l'enquête indique que laproportion de la population en âge d'activité (15-59 ans) reste la plusimportante avec 64,2%. La tranche d'âge des enfants âgés de 5-14 ans représenteprès du cinquième (19,7%) de la population globale, alors que les enfants demoins de 5 ans représentent 8,5% du total de la population. Autrement dit, plusde 28% de la population algérienne est âgée de moins 14 ans. La part de lapopulation dite de troisième âge (60 ans et plus) est quant à elle de 7,6%.L'enquête révèle également que les femmes âgées de 15 à 49 ansreprésentent 56,3% de l'ensemble de la population féminine et que 55,9% d'entreelles résident en milieu urbain et 44,1% en zone rurale. La population féminineâgée de 15 à 49 ans se compose de 44,3% de mariées, de 52,6% de célibataires,de 1,8% de veuves et de 1,3% de divorcées, selon l'enquête qui précise que prèsd'une femme sur 10 (8,9%) a atteint le niveau d'études supérieures: 12,8% dansl'urbain et 4% dans le rural. En termes d'activité économique, l'enquêtesouligne que sur l'ensemble des femmes de 15 à 49 ans, 12,2% seulement se sontdéclarées occupées, dont 14,4% en milieu urbain et 8,9% en zone rurale et quela population féminine active ne représente que 17,6% du total des femmes enâge de procréer.A noter que cette enquête a été réalisée sur un échantillon de 518grappes de 51 ménages, chacune répartie à travers les 17 sous-régions duterritoire national. 29.476 ménages, 47.612 femmes âgées de 15 à 49 ans et15.000 enfants de moins de 5 ans ont composé les échantillons des catégories depopulation concernée par l'enquête.Selon l'ONS, les résultats issus de l'exploitation des bordereauxnumériques mensuels de l'enregistrement des faits à l'état civil fontressortir, par ailleurs, une nette augmentation en volume de tous lesévénements démographiques pour l'année 2005. Les naissances ont continuéd'augmenter au cours de cette année avec près de 34.000 naissances de plusqu'en 2004, soit une augmentation de 4,9%. La population globale est passée de33,2 millions au 1er janvier 2006 à 33,8 millions d'habitants au 1er janvier2007.La santé maternelle et infantile s'est beaucoup améliorée, puisque lamortalité chez les femmes enceintes est passée, selon un rapport du ministèrede la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, de 500 décès sur100.000 naissances vivantes après l'indépendance à 230 décès sur 100.000naissances durant les années 1980. Chez les enfants, la mortalité est passée de117,4 décès sur 100.000 naissances vivantes en 1999 à 88 décès sur 100.000 naissancesen 2006.