Algérie

SELON UNE ANALYSE DE L’HEBDOMADAIRE DE L’ÉNERGIE



Des pays de l’UE cachent leurs statistiques
C’est ce manque de transparence qui participe à la flambée des prix du baril, selon cette édition parisienne. Alors qu’ils ne cessent de montrer du doigt les pays producteurs de pétrole pour leur absence de transparence, les pays de l’UE, principalement l’Allemagne et l’Angleterre viennent d’être épinglés par l’Hebdomadaire de l’Energie pour ne pas dire «la vérité quant à leurs stocks pétroliers et leur commerce extérieur dans le domaine des hydrocarbures» contribuant ainsi à l’incertitude et à l’instabilité du marché et encourageant la spéculation.Ainsi, l’Hebdomadaire de l’Energie édité à Paris, écrit: «La hausse des prix du pétrole oblige les pays industrialisés à faire des efforts de transparence auxquels certains d’entre eux étaient réticents soit pour des raisons techniques ou idéologiques, soit par crainte d’alimenter la volatilité sur les marchés.» Les Etats-Unis ont une longueur d’avance sur le reste du monde, en termes de transparence des données pétrolières et gazières, le Japon venant juste après. L’Union européenne qui consomme 15 millions de barils par jour de pétrole, est en retard. Contrairement aux deux autres pays cités (qui consomment 26 millions de b/j), elle ne publie pas de statistiques hebdomadaires sur ses stocks commerciaux de pétrole ou sur son commerce extérieur pétrolier. Mais le 8 juillet dernier, le Conseil des ministres des Finances de l’UE (communément appelé Ecofin) a pris la décision politique de commencer au plus vite la publication de chiffres hebdomadaires sur les stocks, en se calant sur la pratique en cours à Washington et Tokyo, c’est-à-dire, le même jour de la semaine que dans ces deux autres capitales et pour les mêmes produits. Grâce à quoi, à partir de 2009, peut-être, on disposera chaque semaine de statistiques relatives aux stocks d’un ensemble de pays représentant 48% de la consommation mondiale de pétrole et 60% des importations.«Profitant du fait qu’elle assume la présidence tournante de I’UE pour un semestre, depuis le 1er juillet 2008, la France a obtenu un accord politique unanime de l’Ecofin, sur une feuille de route en trois points sur les questions énergétiques: 1) analyser et mieux comprendre le marché pétrolier et les mécanismes de formation des prix; 2) améliorer l’efficacité énergétique, notamment dans la consommation d’énergies fossiles, en y consacrant de nouveaux moyens financiers; 3) adopter les mesures fiscales jugées nécessaires pour limiter les effets des prix élevés sur les catégories les plus vulnérables de la population européenne».«Le dossier des stocks fait partie du premier de ces trois volets. La France avait présenté ce dossier à l’UE dès le mois de mai 2004 et officiellement, cette question était inscrite à l’agenda de l’Ecofin, depuis septembre 2005. Mais des réticences étaient apparues, notamment de la part de l’Allemagne et du Royaume-Uni. Au vu de ce qui se passe chaque mercredi sur les Bourses pétrolières aux Etats-Unis, ces deux pays craignaient que la publication de stocks européens ajoute à la volatilité des prix», conclut l’Hebdomadaire de l’Energie.


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