Algérie

Selon un responsable du ministère de l'Education



Selon un responsable du ministère de l'Education
Selon Brahim Abassi, directeur de l'enseignement fondamental au ministère de l'Education nationale,le dossier des cours particuliers est ouvert. Il s'agit, précise-t-il, de cours qui sont dispensés soit par des enseignants qui ont la qualification, soit par des personnes qui n'ont pas de lien direct avec la fonction enseignante.Ces cours, ajoute-t-il, sont dispensés hors de l'enceinte de l'établissement scolaire et dans un cadre non réglementaire. Ce phénomène, fait-il remarquer, a atteint des proportions qui, selon lui, commencent à devenir inquiétantes et c'est ce qui explique que ce dossier a été ouvert. Il y a quelques années, rappelle-t-il, ce phénomène ne touchait que les classes d'examen et maintenant il est en train de s'étendre à tous les cycles d'enseignement. Le ministère, fait-il savoir, est interpellé régulièrement aussi bien par les partenaires syndicaux que les parents d'élèves.Oui, dit-il, le ministère compte mettre de l'ordre mais cela va s'inscrire dans un processus de mise en 'uvre progressive pour lutter contre ce phénomène des cours particuliers. La première étape, dit-il, est la sensibilisation pour combattre ce phénomène qui figure parmi les pratiques négatives qui nuisent à l'Ecole algérienne. En réalité, dit-il, ces cours particuliers n'ont aucune incidence et il cite une étude qui n'établit pas de corrélation étroite entre la dispense des cours particuliers et l'amélioration des performances scolaires. Une large consultation avec la base et les partenaires sociaux a été engagée à partir de dimanche par une vidéoconférence ayant duré jusqu'à lundi, et qui a favorisé un échange de vues entre les cadres de l'administration centrale, des représentants de la communauté éducative et les partenaires sociaux des 48 wilayas du pays en faisant participer les chefs d'établissements, les syndicats,les parents d'élèves et les enseignants. On ne peut rien engager,estime M.Abassi si la famille enseignante aussi bien acteurs que partenaires s'il n'y a pas adhésion à ce processus. Il y aura donc une campagne de sensibilisation très large et il y a une circulaire qui date du 30 octobre destinée dans ce sens aux directeurs de l'éducation. Le but, dit-il, est de moraliser l'acte d'enseigner et non de l'interdire dans un premier temps. Il explique que l'activité de cours particuliers est une activité lucrative qui est interdite par le statut de la Fonction publique qui interdit le cumul de fonctions. Elle engendre des revenus qui ne sont pas déclarés, fait-il observer. Tous les ministères concernés doivent être intervenir dans le cadre d'une coordination intersectorielle pour mettre en place les mécanismes. Car, après la sensibilisation, ce sera l'interdiction des cours particuliers. Il annonce des cours de soutien qui ne se limiteront pas aux classes d'examen mais seront étendus à d'autres niveaux. Les élèves ne paieront pas. Il revient sur la question de la surcharge des classes pour contester cette critique en faisant observer que des cours particuliers sont donnés dans des salles avec 50 à 60 élèves. La taille des classes est, affirme-t il, de 27 pour l'enseignement primaire, de 32 pour le moyen et de 31 pour l'enseignement secondaire, mais il y a des disparités qui n'incombent pas au ministère de l'Education nationale, fait-il observer. A propos des examens, le ministère a engagé une réflexion interne d'abord pour la fin de cycle primaire pour la suppression de la deuxième session, mais aucune décision n'a été prise. Idem pour la deuxième session du baccalauréat, une réflexion est engagée, mais si des aménagements sont introduits, ils le seront dans la session 2015.


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