Algérie

Selon un représentant de l'industrie pharmaceutique française



Selon un représentant de l'industrie pharmaceutique française
Une fluidité des procédures administratives ainsi que la prévisibilité favorisent le développement du partenariat algéro-français, dans le domaine de la santé et de la pharmaceutique. C'est ce que considère un représentant de l'industrie pharmaceutique française, lors des Premières rencontres algéro-françaises de la santé, ouvertes hier à l'hôtel Mercure à Alger.Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Certes, «la coopération bilatérale dans le domaine pharmaceutique existe déjà depuis de nombreuses années», relève Pierre Savart, directeur des opérations internationales du LEEM (Les Entreprises du médicament), la principale organisation professionnelle du secteur du médicament français. «Des acteurs sont présents sur le territoire algérien depuis une dizaine d'années et renforcent leur outil de production», affirme Pierre Savart qui cite le cas du laboratoire Sanofi, engagé dans un partenariat dynamique avec le groupe public Saidal et qui lancera la plus grande usine de fabrication de médicaments à l'échelle africaine. Comme le représentant du LEEM note que plusieurs laboratoires français ont développé des partenariats avec des opérateurs locaux, dans le domaine de la fabrication, le transfert de know-how et la formation.Ouvrant les travaux de ces rencontres inédites avec le ministre de la Santé, de la Population et de Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, avait justement indiqué que «plus de 70 entreprises françaises qui sont introduites ou confortées» à la faveur de la dynamique de coopération multiforme enclenchée durant les dernières années. Cela étant, le représentant du LEEM estime nécessaire que «l'environnement administratif évolue au même rythme que l'évolution technologique», même si «ce n'est pas propre à l'Algérie». Evoquant la problématique de l'accès rapide des patients algériens aux nouveautés thérapeutiques et technologiques, Pierre Savart estimera certes que l'Agence nationale du médicament dont la mise en place est attendue prochainement «peut être un accélérateur» en matière de régulation. Mais «au regard de la complexité de la réglementation pharmaceutique, de l'innovation de plus en plus importante, il faut qu'il y ait vraiment un effort des administrations», relèvera Pierre Savart. Certes, l'industrie pharmaceutique algérienne «essaie de se hisser au niveau de qualité. Elle y arrive», dira-t-il, citant le cas du laboratoire algérien Biopharm qui a été récemment autorisé à exporter ses produits en France et en considérant que «le trend est bon».De même que les industriels pharmaceutiques des deux pays ont réalisé des «progrès» en ce qui concerne le partage d'expérience en matière de bonnes pratiques de fabrication, d'études cliniques, de promotion et d'interface entre les institutionnels et les opérateurs”? Toutefois, le directeur du LEEM considère qu'«un des moteurs du secteur, c'est de fluidifier tout ce qui est administratif, donner de la prévisibilité, de la lisibilité».Boudiaf escompte «des projets fédérateurs»Une fluidification de l'environnement institutionnel et économique ainsi incontournable à l'attractivité aux investissements étrangers, à l'expansion d'un partenariat bilatéral que le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, escomptera renouvelé, exemplaire et «sur des bases claires autour de projets fédérateurs».Outre le transfert d'expertise dans le domaine de la sécurité du médicament, M. Boudiaf appellera à «mettre en place un mécanisme de concertation qui tienne compte des intérêts de la santé publique en ciblant les domaines prioritaires».Le ministre de la Population citera ainsi la formation paramédicale dans le domaine du cancer, la gestion et l'organisation des services médicaux hospitaliers, le secrétariat médical, le management hospitalier et la formation dans les spécialités pédiatriques. Mais également le domaine de la transplantation et des greffes, la mise en place de normes et de standards opposables en matière d'ingénierie hospitalière et la mise en place de normes nationales en matière d'accréditation et d'homologation des équipements de santé.La France «investit dans la durée» selon son ambassadeurDe son côté, l'ambassadeur de France qui avait escompté le développement de «nouveaux projets et de partenariats opérationnels» à la faveur de ces rencontres bilatérales et auxquelles participent 23 entreprises et 11 agences spécialisées françaises, évoquera l'«intérêt à coopérer pour renforcer mutuellement nos secteurs de la santé qui connaissent actuellement d'importantes mutations».Selon le diplomate français, la France «ici investit dans la durée, avec confiance et s'inscrit dans le très long terme avec des vrais partenariats». Faisant état du Document-cadre de Partenariat 2013-2017 signé entre la France et l'Algérie en décembre 2012, Bernard Emié exprimera l'opportunité de «faire progresser et concrétiser, au quotidien, les différentes coopérations existantes, de fournir autant que faire se peut un appui professionnel à la vaste réforme hospitalière lancée en Algérie, à soutenir le développement par la formation ainsi que la constitution de filières médicales et paramédicales». Des efforts qui devraient aboutir à la signature de plusieurs protocoles d'accords entre des agences, laboratoires, fédérations et opérateurs économiques des deux pays, à l'occasion de la réunion du comité intergouvernemental de haut niveau qui est prévue fin fvrier 2016, sous l'égide des deux Premiers ministres algérien et français.Notons que ces rencontres ont été organisées, sous le patronage du ministre de la Santé, par l'Agence nationale de gestion des réalisations et d'équipement des établissements de santé (AREES) en concertation avec la mission économique Business France. Des représentants institutionnels, d'agences de régulation et d'entreprises et hôpitaux, des universitaires et des experts ont participé à ces rencontres, l'opportunité pour eux en panels de débattre des problématiques de l'économie de la santé, la modernisation des établissements, l'industrie pharmaceutiques, l'hospitalisation à domicile, l'articulation ville-hôpital, le développement des greffes. Des ateliers thématiques sur l'industrie pharmaceutique et la e-santé ainsi que des rencontres B to B entre agences et opérateurs des deux pays ont également eu lieu en marge des panels.




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