Les syndicats signataires de la Charte d'éthique du secteur de l'Education nationale estiment que la grève illimitée à laquelle a appelé le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapeste), le 30 janvier dernier, était « injustifiée », et « donne une image négative » du mouvement syndical devant l'opinion publique.Dans un communiqué sanctionnant leur rencontre, mercredi, avec la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, les syndicats ont souligné que « de tels agissements perturbent le travail des commissions nationales à pied d'?uvre dans le secteur, notamment celle du Statut particulier et des Œuvres sociales et les commissions conjointes » avec la tutelle. Pour les partenaires signataires de la Charte d'éthique, qui ont été reçus à leur demande, ces commissions « servent efficacement les intérêts des personnels et travailleurs du secteur et améliorent leur situation ». Le communiqué rappelle que la ministre de l'Education nationale « a assuré que les portes du dialogue sont toujours ouvertes » et « s'est engagée à prendre en charge leurs revendications qui ne sont pas en contradiction avec les lois de la République ». Les syndicats signataires du communiqué ont exprimé leurs craintes quant aux « retombées de cette action sur les candidats aux examens de fin d'année ». Ils rappellent que la Charte d'éthique du secteur de l'Education nationale qui énonce, dans ses principes généraux, que l'exercice du métier d'enseignant « ne peut se réduire à la transmission didactique des connaissances, mais il comporte aussi une dimension éthique qui suppose que le maître soit pour l'élève un modèle en matière d'équité, de générosité, de citoyenneté et de savoir-vivre ».
Pour rappel, la Charte d'éthique du secteur de l'Education nationale a été signée le 29 novembre 2015, par des syndicats relevant du secteur et la ministre de l'Education nationale, il s'agit de l'Union nationale des personnels de l'Education et de la formation (Unpef), le Syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (Fnte), l'Union nationale des personnels de l'Education (Unpe) affiliée à l'Ugta, le Syndicat national autonome des professeurs de l`Enseignement secondaire et technique (Snapest), le Syndicat national autonome des professeurs de l'Enseignement primaire (Snapep), le Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'Education nationale (Snccopen), et le syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte).
Revendications sectorielles satisfaites
De son côté le ministère de L'Education nationale, a annoncé jeudi, que toutes les revendications des syndicats, relevant de sa compétence ont été satisfaites depuis des années. Le département de Mme Benghebrit affirme que dès que le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapeste) a déposé son préavis de grève nationale ouverte, la tutelle a invité le bureau national du syndicat à une réunion pour débattre des revendications. Le ministère a rappelé, dans un communiqué, le dossier de promotion systématique des nouveaux grades pour régulariser les carences résultant de l'application de la loi relative à la promotion systématique des enseignants des 3 cycles aux nouveaux grades (135.000 postes budgétaires) avec attribution de 45.000 postes, annuellement, à compter de 2015 jusqu'à 2017 par voie d'inscription aux listes de qualification et à l'examen professionnel, indique un communiqué du ministère. Le ministère affirme avoir procédé à la régularisation de la situation de certains fonctionnaires, relevant du corps de l'enseignement des cycles primaire et moyen, dans le cadre d'une promotion au grade d'enseignant formateur après avis favorable du Premier ministre. Concernant les postes pédagogiques de promotion aux grades d'enseignant principal et enseignant formateur, « une commission technique a été installée pour examiner et définir les normes pédagogiques en vigueur ainsi que la révision de la mission confiée à ces deux grades », ajoute le communiqué.
Cette commission devra présenter, à la fin de ce trimestre, les résultats de ses travaux au partenaire social. La commission a, également, procédé à la régularisation des grades appelés à disparaître, « non seulement en faisant bénéficier les concernés de la promotion aux grades de base dans les trois cycles, mais aussi en leur permettant d'être promus aux nouveaux grades d'enseignant principal et d`enseignant formateur, d'office sans examen professionnel ou par voie d'inscription sur les listes d'aptitude avec conversion automatique de leurs postes », indique le communiqué. Selon la même source, il a été également procédé au règlement des opérations d'intégration, avec effet rétroactif, à partir du 3 juin 2012, ainsi qu'au règlement des arriérés de salaire de l'ensemble des enseignants, y compris ceux qui ont été mis à la retraite, avant l'application de ces dispositions, outre l'organisation de deux sessions de formation exceptionnelles de rattrapage, au titre des années 2015 et 2016, au profit des enseignants de l'école primaire et du fondamental, pour la promotion aux grades de base, puis aux nouveaux grades, à l'initiative du ministère de l'Education nationale.
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Posté Le : 03/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N
Source : www.lequotidien-oran.com