Algérie

Selon Oxford Business Group : l'économie algérienne en croissance en 2013 Economie : les autres articles



L'économie algérienne a obtenu de bons résultats en 2012, malgré les problèmes structurels auxquels elle doit faire face, selon la dernière édition d'Oxford Business Group (OBG), un cabinet d'intelligence économique et de consulting basé en Grande-Bretagne.
Le rapport, daté du 16 janvier 2013, souligne que le pays qui enregistre de bons résultats économiques fait face cependant à une hausse de l'inflation et pâtit de la récession qui frappe l'Europe, son premier partenaire commercial. L'économie algérienne a enregistré, selon OBG, une croissance du PIB de 2,6% en 2012 et devrait poursuivre sur cette lancée en 2013 pour atteindre une croissance de 3,4%. Le développement de secteurs tels que l'agriculture, le tourisme et l'industrie sera nécessaire, note-t-il par ailleurs, pour que l'Algérie puisse tirer pleinement parti de son potentiel économique, réduire son chômage et améliorer le niveau de vie de sa population. Le rapport met en relief l'expansion des relations commerciales de l'Algérie avec d'autres pays en développement.
«Le total des exportations vers l'Asie s'est élevé à 2,03 milliards de dollars au premier trimestre 2012, soit le double de ce qui avait été enregistré à la même période de l'année précédente», indique OBG qui signale que début 2012, un dixième des exportations algériennes a pris la destination de l'Asie, faisant de celle-ci le troisième marché exportateur de l'Algérie après l'UE. L'essor de nouvelles relations commerciales import-export a été soutenu par une augmentation considérable des capitaux en provenance des marchés d'Asie de l'Est ces dernières années, notamment la Corée du Sud et la Chine, pays qui participent désormais à divers projets dans les secteurs du bâtiment et des infrastructures.
Il est à noter par ailleurs qu'un rapport du FMI, daté du mois de novembre, avait confirmé que la croissance devrait rester solide en Algérie sur le court terme, soutenue par les prix élevés du pétrole, une forte demande intérieure et une économie hors hydrocarbures en plein développement. Selon les projections du FMI, reprises par OBG, l'excédent de la balance courante devrait se situer à 8,2% du PIB à la fin de l'année 2012, puis baisser en 2013 jusqu'à 7,1% en raison d'investissements publics plus importants. «En plus de vouloir stimuler la croissance des secteurs hors hydrocarbures de son économie, l'une des priorités majeures de l'Etat algérien en 2013 sera de ramener l'inflation au niveau recommandé de 4% à 4,5%, alors qu'elle atteignait 8,4% en 2012», ajoute encore Oxford Business Group.
Le rapport note que la dépendance du pays aux revenus des secteurs pétroliers et gaziers, qui représentent encore 97% de l'ensemble des exportations et contribuent au PIB à hauteur de 30%, reste un problème. Néanmoins, souligne OBG, «ces secteurs ont connu en 2012 des changements encourageants qui contribueront à assurer des rentrées confortables de recettes et de capitaux sur le moyen terme». Le rapport indique que l'Etat a fait part de son projet d'investir 80 milliards de dollars dans le secteur de l'énergie sur les cinq prochaines années afin de renforcer la production et l'exploration et rappelle qu'«un projet d'amendement à la loi sur les hydrocarbures, rendu public en novembre, apporte des modifications au système fiscal et encourage essentiellement le développement de réserves non conventionnelles et offshore».
Le projet de modification propose notamment d'annexer les impôts à verser par les entreprises étrangères sur les bénéfices et non plus sur le chiffre d'affaires. En plus d'avantages fiscaux, les sociétés qui investiront dans l'exploration des ressources non conventionnelles se verront accorder des licences de prospection pour une durée allant jusqu'à 11 ans et des licences d'exploitation de 40 ans pour le gaz de schiste et de 30 ans pour le pétrole de schiste.


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