Algérie

Selon les partis de l'alliance Le futur gouvernement aux couleurs de la coalition



En attendant la nomination officielle du futur chef du gouvernement, la décision prise par le président de la République de charger Abdelaziz Belkhadem d'une mission «temporaire», consistant à gérer les affaires courantes, sans le mandater pour former un nouveau gouvernement, laisse la porte ouverte à toutes les spéculations. Le premier constat et que le premier magistrat du pays ne semble pas avoir tranché définitivement sur la personne qui aura à conduire le prochain gouvernement, même si le nom de Abdelaziz Belkhadem a été avancé depuis longtemps comme potentiel successeur à lui-même à la chefferie du gouvernement. A l'issue d'une démission acceptée par le président de la République, Belkhadem et plusieurs de ses ministres ont été chargés d'expédier les affaires courantes et mandatés pour assurer l'intérim des ministères laissés vacants après l'élection de plusieurs ministres à l'APN. Pour les partis de la coalition, la décision du président de la République s'inscrit dans l'ordre normal des choses, conformément aux dispositions de la Constitution. «La Constitution donne les prérogatives au président de la République pour désigner un intérim en attendant la désignation officielle du futur chef du gouvernement. Partant du fait que notre Constitution interdit le cumul du mandat de député avec un portefeuille ministériel, il est tout à fait normal que le président de la République mandate des ministres, non concernés par la députation, pour expédier les affaires courantes», indique le porte-parole du RND, Miloud Chorfi. Sans toutefois se prononcer sur le nom du futur chef du gouvernement, «qui reste du seul ressort du président de la République», Chorfi assure que le prochain gouvernement sera un gouvernement formé majoritairement par des ministres de la coalition présidentielle. «Ce sera un gouvernement qui aura pour mission de poursuivre la dynamique de développement dans le cadre de l'application du programme du président de la République. Néanmoins, j'insiste sur le fait que la prérogative de désignation des membres du gouvernement revient en dernier lieu au premier magistrat du pays», déclare le même responsable, qui souligne toutefois que lors de la dernière réunion des présidents des partis de la coalition (RND, FLN, MSP), la question du futur chef du gouvernement n'a pas été abordée. Le porte-parole du FLN, M. Bouhadja, abonde dans le même sens en affirmant que la démission d'un gouvernement et la nomination d'un autre, après des élections législatives, est tout à fait normal, et ne doit en aucun cas donner lieu à des spéculations. «Il faut bien que les ministères dont les titulaires ont été élus à la députation continuent de fonctionner, et ce jusqu'à la nomination du prochain gouvernement. Le président de la République n'a fait qu'appliquer les textes de la Constitution», indique M. Bouhadja. Concernant le nom du futur chef du gouvernement, le même interlocuteur affirme que c'est là une question qui relève uniquement des prérogatives du président de la République. «Le fait que notre parti ait obtenu le plus grand nombre de sièges à l'APN n'implique pas automatiquement que le futur chef du gouvernement sera du FLN. Néanmoins, notre souhait est que M. Belkhadem soit reconduit à la tête du gouvernement pour lui permettre de poursuivre le processus enclenché depuis sa nomination à la tête du gouvernement. A priori, rien ne s'oppose à ce que M. Belkhadem poursuive sa mission, mais le dernier mot revient au président de la République, qui, j'en suis sûr, saura choisir le moment venu», souligne M. Bouhadja.  Pour sa part, le porte-parole du MSP, M. Mokri, a indiqué que le futur gouvernement revêtira une couleur majoritairement de la coalition présidentielle. «Ce sera un gouvernement de coalition pour poursuivre l'application du programme du président de la République», indique M. Mokri, qui souligne que la décision du président de la République de charger Belkhadem et d'autres ministres d'expédier les affaires courantes, en attendant que le prochain gouvernement soit désigné, est tout à fait normal et entre dans le cadre des prérogatives qu'accorde la Constitution au président de la République.  Enfin, pour le Parti des travailleurs, M. Djoudi, le porte-parole du parti, précise que la démarche du Président est tout à fait logique et fait partie de ses prérogatives. M. Djoudi indique par ailleurs qu'au sein du PT, ce ne sont pas les personnes qui importent mais le programme qui sera appliqué par le futur gouvernement. «Au-delà de la composante du prochain gouvernement, ce qui nous importe le plus, c'est la politique qui sera appliquée par le futur gouvernement. Nous venons d'achever une campagne électorale et des élections qui ont révélé au grand jour un large mécontentement des Algériens, dont il faudrait tirer les leçons. Nous espérons que le futur gouvernement répondra aux attentes des Algériens et apportera des réponses concrètes à la détresse de la population», déclare M. Djoudi.  Le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a présenté vendredi sa démission et celle de son gouvernement au président Bouteflika et ce dernier l'a acceptée et l'a chargé d'expédier les affaires courantes. Le président de la République a d'autre part décidé que l'intérim des ministères, dont les titulaires viennent d'être élus à l'Assemblée populaire nationale, soit assuré par les ministres non concernés par la députation.


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