Photo : Lylia M. Le problème de manque de liquidité au niveau des bureaux de poste incombe, selon le DG d'Algérie Poste, M. Bouteldja Oumari, à la Banque d'Algérie. Voulant savoir l'autre son de cloche, nous avons contacté les services de cette institution financière étant donné qu'elle est la première concernée par l'approvisionnement des postes. Refusant de faire tout commentaire concernant la déclaration du DG d'Algérie Poste sur les ondes de  la Radio nationale «évitant toute polémique», un responsable de la Banque d'Algérie a tenu à expliquer les raisons liées à ce phénomène. Tout en soulignant «l'exagération et l'ampleur»Â données au problème précité, le même responsable a tenu à préciser que le manque de liquidité dans les bureaux de poste est dû principalement «à la succession des événements et des fêtes durant une période très succincte.Il y a eu d'abord le Ramadhan, l'Aïd El Fitr, la rentrée scolaire et sociale et maintenant l'Aïd El Adha . Durant ces événements, il y a toujours une forte demande d'argent  ce qui provoque le manque de liquidité». Les services de la Banque d'Algérie expliquent, en outre, que lors de ces périodes de fêtes, en particulier, «une forte manipulation de liquidité en dehors du circuit bancaire est souvent constatée, ce qui ralentit les versements au guichet de la banque ». Selon lui, «c'est une situation exceptionnelle qui coïncide avec les périodes de fête», a encore précisé le même responsable de la Banque d'Algérie avant d'ajouter «que la masse monétaire y est mais, durant cette période où il y a une forte tension de la demande, la monnaie fiduciaire est hors circuit bancaire». Il fera savoir, sans avancer un pourcentage, qu'actuellement «la quantité de l'argent qui est en circuit (à l'extérieur) est plus importante en terme de pourcentage à la masse monétaire qui est à l'intérieur de la Banque». Il va sans dire dans ce contexte que l'absence  ou les faibles versements au guichet de la Banque d'Algerie peut engendrer un ralentissement dans l'approvisionnement. Même s'il y a une surliquidité au niveau de la banque, il faut savoir que «l'argent qui ne transite pas par les circuits bancaires ne rentre pas à temps et ce retard est lié au versement des citoyens». Notre interlocuteur a fait remarquer qu'il faut prendre en compte tout le système financier dans sa globalité d'autant plus qu'il dépend de plusieurs facteurs. Selon notre interlocuteur, le problème se pose avec plus d'acuité au niveau de l'ouest du pays. «Dans ces régions il y a effectivement un manque d'approvisionnement lié à un problème de sécurité», a-t-il ajouté avant d'enchaîner «c'est maîtrisable». Plus rassurant, il a indiqué que toutes les mesures sont prises au niveau de la Banque d'Algérie pour régler, au mieux ce problème de liquidité, conformément à sa réglementation. Par ailleurs, la Banque d'Algérie nie catégoriquement les informations colportées, ici et là, selon lesquelles le phénomène des faux billets et même l'opération du retrait des billets de 200 DA sont à l'origine de ce manque de liquidité.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 08/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Wassila Ould Hamouda.
Source : www.horizons.com