Le mois de Ramadhan 2007 débutera le jeudi 13 septembre, selon lesprévisions du Cheikh Abdellah Ben Mouniî, membre du Conseil des Grands Oulémas,en Arabie Saoudite, et également de la commission de réforme « Oum El Qora ».C'est ce qu'il a déclaré au quotidien saoudien « Charq El Awsat » dans salivraison de mardi dernier. Le Cheikh Abdellah Ben Mouniî a expliqué sesrésultats par des calculs astronomiques qui l'ont conduit à fixer le début duprochain mois de carême pour le 13 septembre 2007. Les mêmes calculs ont établique le vendredi 12 octobre 2007 coïncidera avec la fin du Ramadhan, après avoirbouclé ses trente jours alors que les prévisions de la commission de réforme «Oum El Qora », issue de la ville des sciences et de la technologie du roiAbdelaziz, précisent que le jour de la « wakfa » au Mont Arafat correspondra au19 décembre prochain.La même source affirme, en concertation avec des spécialistes astronomesdu Koweït, d'Egypte et d'Arabie Saoudite, l'impossibilité de célébrer lepremier jour de carême, le mercredi 12 septembre et que ces calculsscientifiques doivent être en accord avec l'observation. Loin de la façade del'union sacrée autour d'une date pour un événement, qui est considéré commel'un des plus importants dans le calendrier musulman, transparaissent lesquerelles et les dissensions entre régimes arabes qui prennent toutes leurspleines mesures à l'approche du premier jour du Ramadhan. Ainsi, le rendez-vousannuel tant attendu par des centaines de millions de musulmans de par le monde,a vite fait de tourner court en devenant l'occasion d'étaler les clivages entrecapitales arabes en nourrissant une polémique vieille de plusieurs décades.Même en dépit des efforts de l'Organisation de la conférence islamique (OCI),les pays musulmans ne sont en effet toujours pas parvenus à unifier la date dedébut et de fin du mois de carême. En Algérie, l'autorité religieuse fixe ledébut du jeûne en fonction de l'apparition du croissant lunaire qui suit lanouvelle lune, décelée à l'oeil nu, pour la première fois après le coucher dusoleil. Mais généralement, le premier jour est décalé par rapport à d'autrespays du monde arabe et musulman, en particulier l'Arabie Saoudite, l'Egypte ouencore le Maroc. Chaque année, le même problème se pose donc au grand dam descroyants qui l'assimilent à une fitna. Une explication de leadership politiquerégional est avancée dans cette discordance de dates et les gens n'hésitentplus à accuser la priorité du politique sur le religieux. Pour Abdelkader,universitaire, la question ne mérite même pas d'être posée. « On doit seconformer aux décisions communautaires et toutes ces dissensions font partie dela fitna qui gangrène le monde musulman », expliquera-t-il. Le dernier Ramadhanavait également charrié son lot de divergences de calendrier puisque le Conseilfrançais du culte musulman avait fixé, en France, le jour de l'Aïd El-Fitr au23 octobre 2006, alors que les données de l'Institut de Mécanique Céleste et deCalcul des Ephémérides, service public fournisseur d'éphémérides officiellespour la France, prévoyait la nouvelle lune pour le 22 octobre, mais démontraitégalement que le premier croissant ne pouvait être observable ce jour dansl'Hexagone. La décision du CFCM avait provoqué un début de polémique dans lemicrocosme musulman en France qui y voyait, à l'instar de ce qui s'était passétrois ans plus tard, une fonction plus politique que spirituelle en permettantau Conseil, créé par Chevènement et Sarkozy, d'afficher une unité de façade enfaisant oublier ses vieilles querelles. Mustapha, tenant une épicerie dans unquartier périphérique d'Oran, ne comprend pas que la Nation de l'islam ne semette pas d'accord sur un simple détail si cela se trouve. « Jeûnez quand vousla voyez (la lune) et rompez quand vous la voyez, sinon complétez par 30 jours.Le hadith est clair et il existe assez de moyens scientifiques pour se mettred'accord sur une seule et unique date pour le début du Ramadhan », dira-t-ilentre deux pesages de sucre. Les avis restent pourtant divergents et nombre depersonnes estiment que pour mettre un holà à cette surenchère, le mieux est desuivre La Mecque. D'autres, par contre, estiment que la politique ne doit pasprendre le pas sur la religion mais dans tous les cas et si la tendance venaità être respectée, les Algériens jeûneront bien le mercredi 12 septembreprochain.
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Posté Le : 14/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ayoub El Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com