Dans une conférence de presse donnée jeudi dernier à Constantine, le
vice-président du Conseil national économique et social (CNES), M. Mekkidèche
Mustapha, a communiqué beaucoup de chiffres sur l'état de l'économie nationale
sur les plans macro- et micro-économiques notamment.
Se basant sur le rapport de 2009 de la Banque d'Algérie, le conférencier
a indiqué que le Produit intérieur brut (PIB) est resté stationnaire en 2009,
par rapport à 2008, à 10.135, 6 milliards de dollars (11.042,8 en 2008). Ce
qui, selon son appréciation, « est un signe de la bonne santé de l'économie
nationale ». En parallèle, les dépenses intérieures brutes ont augmenté,
passant de 8.902,4 milliards de dollars en 2008 à 9.866,9 MD en 2009.
L'épargne, quant à elle, a diminué et est passée de 57,8 % du PIB en 2008 à
46,7 % en 2009. Mais malgré cela, le rythme des investissements publics reste
soutenu. L'inflation s'est stabilisée en 2010 autour de 5 % et le chômage
demeure sensible mais il est en diminution : 10,2 % en 2009 alors qu'il était
de 11,3 % en 2008 et de 15,3 % en 2005. Les importations ont atteint 40
milliards de dollars tandis que les exportations hors hydrocarbures ne sont que
de 2 milliards de dollars.
Invité par la Confédération
algérienne du patronat (CAP), bureau exécutif de Constantine, M. Mekkideche
Mustapha, expert international et vice-président du CNES, a abordé, au palais
de la culture Malek-Haddad de Constantine le thème : «Où en est l'entreprise
algérienne en 2010 ? Entre potentiel réel et contraintes persistantes : quelles
marges de manÅ“uvres pour les parties prenantes ?» D'entrée, le conférencier
dira «que si l'on veut diversifier l'économie et avoir une croissance hors
hydrocarbures durable, il faut passer par des PME qui soient nombreuses et
efficaces. Est-ce que nous avons mis en place les conditions pour que ces
entreprises puissent accompagner la croissance ? interroge M. Mekkidèche.
«Lorsque j'observe la situation macro-économique et financière, je trouve
qu'elle est globalement favorable, et pour cause, les pouvoirs publics, tirant
les leçons du programme Meda qui n'a pas fonctionné, ont enfin mis en place une
politique de l'offre orientée vers le soutien direct aux entreprises»,
dira-t-il. Le conférencier a passé en revue l'ensemble des dispositions mises
en place par les pouvoirs publics et s'est ensuite demandé «si les entreprises
sont préparées à prendre en charge les missions qu'elles vont avoir à la fois
sur le plan économique et sur le plan culturel. Il répondra d'emblée :» On ne
peut pas aller loin avec des entreprises qui restent sous formes patrimoniale,
familiale. Est-ce qu'on est prêts du côté du secteur privé de passer d'une
propriété familiale à une propriété sociale ?» Et il préconise des fusions
entre ces entreprises familiales «parce que les entreprises de faible taille ne
sont pas viables économiquement, c'est la logique économique».
Il prônera l'organisation d'une
concertation et d'un dialogue pour voir pourquoi cela ne marche pas sur le
terrain et repérer les obstacles à lever, mais pas une fois par hasard dans la
tripartite, dira-t-il, mais en organisant des passerelles sur des filières
professionnelles entre les pouvoirs publics et les entreprises. Il ne faut pas
aussi que ce soit un dialogue «politicien», superficiel, général mais pour
repérer les obstacles. C'est ce qu'il faut faire pour chaque branche et pour
chaque filière professionnelle.
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Posté Le : 23/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com