Algérie

Selon le secrétaire du Conseil National des Assurances 'Le secteur peut beaucoup mieux faire"


Selon le secrétaire du Conseil National des Assurances                                    'Le secteur peut beaucoup mieux faire
Le secrétaire du Conseil national des assurances estime qu'il y a nécessité de voir les acteurs du secteur s'investir davantage en matière d'innovation et de satisfaction-client.
Le secteur des assurances en Algérie 'peut beaucoup mieux faire". C'est, du moins, l'avis du secrétaire du Conseil national des assurances (CNA), Abdelhakim Benbouabdallah. Dans le dernier bulletin du CNA, Abdelhakim Benbouabdallah écrit : 'les cinq décennies d'assurance ' dont le tiers sous l'ère des réformes amorcées par l'ordonnance n°95-07 ' montrent qu'en Algérie, indépendante depuis 50 ans, des efforts ont été consentis pour que l'accompagnement du développement économique national soit le plus sûr et le plus efficace possible. Du temps de la centralisation des assurances à celui de la spécialisation et de la séparation entre assurances dommages et assurances de personnes, beaucoup a été fait et énormément a été dit. Y compris dans la critique d'un secteur qui, assurément, peut mieux faire. Beaucoup mieux faire."
Selon un rapport du ministère des Finances, la prime d'assurance moyenne par habitant (ou densité d'assurance) est passée de 2 197 DA en 2009, à 2 271 DA/habitant en 2010, soit l'équivalant de 31 dollars. Cependant, le taux de pénétration du marché des assurances (production/PIB) demeure inférieur à 1%, il est estimé à 0,7%.
La qualité de l'offre a stagné.
On retrouve les mêmes produits génériques. La concurrence s'est portée beaucoup plus sur les prix que sur la qualité de services et l'innovation en termes de produits notamment vie. Le secrétaire du Conseil national des assurance reconnaît qu'aujourd'hui, 'un constat est partagé par toutes et tous. Fondamentalement, il y a nécessité de voir tout un chacun parmi les acteurs du secteur s'investir davantage en matière d'innovation et de satisfaction-client".
Pour Abdelhakim Benbouabdallah, 'il ne s'agit plus pour un assureur d'attendre la venue à son guichet d'un adhérent, mais c'est à ce même assureur d'aller vers le client assuré et de convaincre le futur client (assurable)".
Le secrétaire du Conseil national des assurance se montre plutôt optimiste. 'Le chemin vers les bonnes perspectives de croissance, telles qu'établies non seulement par les acteurs nationaux du secteur mais aussi par des observateurs et spécialistes internationaux (agences de notation, etc.), devrait s'annoncer moins sinueux et moins long que ne l'ont été les réformes menées jusque-là durant le demi-siècle écoulé", estime-t-il.
Aujourd'hui, relève-t-on dans le bulletin du CNA, 'l'effort de formation et la construction de compétences semblent être les priorités des sociétés d'assurance ayant compris que, face à la concurrence de plus en plus établie et intense, elles doivent recruter et disposer d'une force humaine compétente, polyvalente et réactive". Ainsi, le total des effectifs formés en 2010 a atteint 3 068 employés contre 2 533 en 2009, ce qui fait ressortir un taux d'évolution de l'ordre de 21%.
Une hausse de 34% de la dépense totale en formation, passant de 110 941 milliers de dinars en 2009 à 148 906 milliers de dinars en 2010. Pour rappel, le chiffre d'affaires réalisé par le secteur des assurances en Algérie, durant le 1er trimestre 2012, est estimé à 24,8 milliards de dinars contre 24,1milliards de dinars à la même période en 2011, soit une évolution de 2,7%. Les branches 'automobile" et 'IRD" totalisent 89,7% de la production totale du secteur, alors que les parts des branches 'assurances agricoles" et 'crédit" demeurent faibles avec seulement 1,8% et 0,6% de parts au terme de ce 1er trimestre.
La production des assurances des personnes est évaluée à 1 milliard de dinars, durant le 1er trimestre 2012, contre 2 milliards de dinars au 1er trimestre de l'année passée, soit une baisse de 52,2%. Elles ne représentent que 4% du marché. Ainsi, l'entrée en vigueur, en juillet 2011, des nouvelles dispositions réglementaires induisant l'obligation de séparation entre les risques 'dommages" et la branche 'vie" n'a pas boosté, comme attendu, la croissance de cette dernière.
M. R.
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