Algérie

Selon le professeur Yousfi- Covid-19 : «La situation globale est maîtrisée»



? Invité hier à la radio chaîne 3, le professeur Mohamed Yousfi, chef de service des maladies infectieuses à l'hôpital de Boufarik, a déclaré que le déconfinement dépendra du comportement du citoyen en matière de respect des mesures sanitaires décrétées pour lutter contre la pandémie du Covid-19.«Avant et après le Covid-19, ce ne sera peut-être plus la même chose. Du moins pendant les prochains mois», a-t-il ajouté concernant la discipline que les citoyens sont appelés à observer pour éviter la propagation de ce virus. En attendant que les spécialistes en sachent plus sur l'avenir immédiat de la pandémie, le Pr Yousfi estime que «nous avons des moyens qui sont à notre portée» pour lutter contre l'augmentation du nombre de nouveaux cas. «Il faut qu'on apprenne à mettre le masque, à respecter les mesures de distanciation et d'hygiène. Ces mesures doivent être intégrées dans le comportement des Algériens». «C'est le passage obligé pour passer vers le déconfinement sans trop de dégâts et pour revenir à une vie plus ou moins normale tout en intégrant la présence du virus Covid-19», a-t-il ajouté.
Le Pr Yousfi s'est exprimé également sur l'usage de la chloroquine dans le traitement des malades infectés par le virus du Covid-19. Il a d'abord précisé que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'a pas interdit l'utilisation de ce médicament et s'est contenté seulement de mettre un terme à ses essais cliniques.
Sur l'apport de cette molécule dans le traitement des effets du Covid-19 en Algérie, l'intervenant a estimé que l'usage de la chloroquine s'est «révélé gagnant» et que mis à part quelques cas «infimes», parmi les 600 malades qui ont bénéficié de ce médicament au niveau de son service, «il n'a pas été constaté parmi eux d'effets secondaires à l'exemple, notamment, de problèmes cardiaques». Il rappelle que le traitement par la chloroquine a été introduit dès le 23 mars 2020, «au moment de l'apparition de formes sévères et graves», et ce sans les recommandations de l'OMS.
Selon lui, les connaissances sur ce virus «ont beaucoup évolué depuis le mois de janvier 2020». Ce qui a permis «d'adapter les stratégies de prévention, de dépistage et de traitement». Cependant, a-t-il ajouté, «il y a encore des zones d'ombre, comme l'immunité» dans la protection contre ce virus.
«Situation globalement maîtrisée»
Pour le chef de service des maladies infectieuses à l'hôpital de Boufarik, la «situation globale est maîtrisée à travers le pays» à travers «le confinement total et partiel». Il cite le cas de la wilaya de Blida, et de Boufarik en particulier, pour noter «une nette diminution de l'afflux de citoyens aux urgences». «Même le citoyen a commencé à répondre positivement à ces mesures. On l'encourage d'ailleurs à continuer à les respecter, en particuliers la frange (de population) qu'on peut considérer comme «rebelle», pour avoir des résultats durables et d'éviter les cloches (pics de contamination) et avoir une courbe qui va descendre de manière harmonieuse».
Concernant la levée du confinement, le Pr Yousfi a estimé qu'une telle décision doit être prise sur la base des recommandations du Conseil scientifique et des experts. Une telle décision, appliquée par étapes, d'une région à une autre, doit être prise en prenant en compte les recommandations sanitaires préalables à toute reprise des activités économiques et sociales, dans le strict respect des mesures de prévention contre le virus.


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