Selon le professeur Khiati : «Il est indispensable d'opter pour la vaccination»

Le président de la Fondation nationale de promotion de la santé et du développement de la recherche «la Forem», le professeur Mustapha Khiati, a fait savoir hier qu'il n'est pas «obligatoire» d'administrer aux enfants le vaccin contre la grippe A (H1N1). Il s'agit d'un acte facultatif, qui n'a rien à  voir avec les autres vaccins à  caractère national, ayant fait l'objet d'arrêtés ministériels. Il faut préciser qu'au moment où les autorités concernées s'apprêtent à  entamer une large campagne de vaccination pour pouvoir faire face aux risques d'une pandémie, avec l'arrivée de plus de 900.000 doses de ce vaccin, des voix s'élèvent déjà pour s'apposer à  ce vaccin sous prétexte qu'il a été mis «au point trop rapidement». Le professeur Khiati rassure que pour administrer ce vaccin à  un enfant, il est important d'avoir l'autorisation de ses parents, et ce avant de mettre en relief la nécessité de mettre en place une stratégie de communication à  l'égard du grand public, en vue d'éviter des vents de panique autour de cette pandémie qui n'a pas livré encore tous ses secrets. Interrogé, par ailleurs, sur l'efficacité ou non de ce vaccin, le président de la Forem répond d'un ton rassurant que «le vaccin est bon». Plus explicite encore, il indiquera néanmoins qu'effectivement présentement la polémique à  l'échelle mondiale tourne  essentiellement autour des adjuvants, à  savoir les ajouts de ce vaccin, ayant pour rôle, explique-t-il, de stabiliser ledit vaccin. Ces adjuvants, poursuit notre interlocuteur contacté, hier, par téléphone, ont été largement critiqués par les spécialistes, sachant qu'ils sont produits par des laboratoires différents. A titre de rappel, M. Khiati indique que le vaccin produit dans les laboratoires américains a suscité effectivement des problèmes dans sa première version. Mais qui a vite été retiré du marché pour une modification qui, semble-t-il, a donné de bons résultats. Comme effets secondaires probables ' Le professeur qui estime qu'il est indispensable d'opter pour la vaccination, précisera qu' «un cas sur un million de personnes peut àªtre victime de ce risque. En somme, fait-il savoir, la vente et l'administration d'un vaccin à  la population exigent une homologation réglementaire. Chaque pays a sa propre réglementation et un organisme responsable dans ce domaine. A titre d'information, il faut savoir que contrairement aux Etats-Unis, l'Europe autorise les adjuvants. Les vaccins sans adjuvants ne sont recommandés que chez les femmes enceintes. Pour toutes les autres personnes, le vaccin adjuvanté est privilégié, car les adjuvants permettent de renforcer l'immunogénicité et l'efficacité des vaccins. Maître  Farouk Ksentini, président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l'homme estime, pour sa part, que par principe et par «précaution» il faut se faire vacciner contre cette grippe planétaire qui fait débat à  l'échelle mondiale. Non sans préciser que la vaccination n'est pas obligatoire.