Algérie

Selon le président du Syndicat des magistrats



Selon le président du Syndicat des magistrats
« La violence sur ascendants prend des proportions alarmantes en Algérie», a alerté, hier au micro de la Chaîne I de la radio nationale, le président du Syndicat national des magistrats, M. Djamel Aidouni. Qualifiant cette nouvelle forme de violence de «phénomène très grave», l'invité de la radio a indiqué que «des cas de plus en plus nombreux sont enregistrés chaque année, mais pas avec la même ampleur dans toutes les villes du pays», a-t-il expliqué. Imputant cette violence à l'égard de ses propres parents à un «problème d'éducation, mais aussi une conséquence du relâchement des m?urs en Algérie», Djamel Aidouni a fait état de la «volonté des magistrats de lutter contre ce phénomène avec une application stricte de la loi et des peines pouvant aller jusqu'à cinq années de prison ferme», a-t-il souligné. Regrettant que certains parents agressés, une fois devant les tribunaux, ne veuillent plus poursuivre leurs enfants agresseurs, le président du Syndicat national des magistrats a qualifié cette situation de «véritable cas de conscience pour les juges, confrontés à la réalité du terrain et à la nature du citoyen algérien».L'autre phénomène qui «sape le moral à toute la société, est celui du kidnapping d'enfants et des attentats à la pudeur», a encore rappelé l'invité de la chaîne I, exprimant son désaccord quant à une éventuelle abolition de la peine de mort pour les cas qui concernent les enlèvements d'enfants suivis d'assassinats. Au sujet des cas de cybercriminalité enregistrés en Algérie, Djamel Aidouni a expliqué que des «amendements sont en train d'être apportés à la loi pour l'adapter à ce nouveau phénomène, qui peut représenter un vrai danger pour la société, surtout avec l'extension des réseaux sociaux et la facilité d'accès à la toile», a-t-il affirmé.A une question sur le radicalisme religieux et le courant salafiste en Algérie, le président du Syndicat national des magistrats a estimé que «la loi doit s'appliquer avec toute la rigueur nécessaire à toute forme de jusqu'au-boutisme, y compris religieux», a-t-il indiqué. Des cas d'auto-saisine ont été enregistrés dans certains parquets «pour poursuivre, au nom du ministère public, des cas d'atteinte à la liberté de culte et de conscience», a encore indiqué Djamel Aidouni. Au sujet des nouvelles dispositions liées à la garde à vue et les droits des personnes arrêtées, comme la présence d'un avocat et l'indemnisation en cas d'erreur judiciaire, l'invité de la radio a expliqué que les délais de garde à vue en Algérie «sont conformes à la loi, avec un respect total de la présomption d'innocence et des droits humains de la personne placée en garde à vue, jusqu'à sa présentation devant le magistrat». Sur la relation entre les magistrats et les avocats, Djamel Aidouni s'est réjoui du «climat serein qui prévaut depuis un certain moment, même si la relation, de nature sensible, entre les deux parties doit être régie conformément à la loi», a-t-il estimé.Au sujet des affaires Khalifa et Sonatrach I et II et leur programmation pour la prochaine session criminelle, Djamel Aidouni a expliqué que des «magistrats compétents et jouissant d'une grande expérience ont été désignés pour statuer dans ces affaires». «Ils doivent, surtout, rester à l'écart de toute forme d'influence, surtout celle venant des médias», a tenu à préciser l'invité de la radio. Sur un autre plan, le président du Syndicat national des magistrats a fait état des efforts de son syndicat pour aider à l'adhésion des magistrats palestiniens à l'Union internationale des magistrats. «Nous avons aidé, au courant de cette année, à l'adhésion de l'Egypte à l'Union internationale des magistrats et nous sommes en contact permanent avec nos collègues dans beaucoup de pays pour accélérer l'adhésion de nos confrères palestiniens, même si certains pays s'y opposent», a-t-il indiqué.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)