Algérie

Selon le président de l’Association de la filière avicole (AFA)


Le poulet et les œufs resteront chers Mokrane Mezouane, le président de l’Association de la filière avicole (AFA), a annoncé, hier, que la hausse des prix des œufs et du poulet sera maintenue jusqu’à février prochain. Invité de la radio nationale d’expression française, la chaîne III, le président de l’AFA déclarera, en substance, que «le prix du poulet et des œufs resteront ainsi jusqu’à février prochain, au moins». Il donnera, toutefois, des explications pour étayer ses propos. «Il y a augmentation des prix des aliments de même qu’il y a d’importantes pertes que connaissent les éleveurs», expliquera-t-il, dès l’entame de son intervention. Selon lui, «il faut savoir que l’aliment destiné à la filière avicole a dépassé les 4.000 DA le quintal, en quelques semaines à peine». Dans le même ordre d’idées, il notera que «le prix de production ne correspond plus à celui d’avant, il avoisine même le prix de vente». Comment sommes-nous arrivés à cette situation ? M. Mezouane dira que «l’année 2007 et le premier semestre de 2008 ont été caractérisés par une hausse des prix du pétrole. Cette hausse n’a pas été sans conséquences sur les prix des produits alimentaires et notamment les céréales». Et de préciser sur sa lancée que «90% des aliments de bétail sont importés». Considérant ce chiffre excessivement important, l’intervenant dira que les aviculteurs n’ont pas manqué de prendre des mesures pour faire face à cette situation inextricable en intervenant via «la réforme d’une bonne partie de leur cheptel», dira-t-il. Et de poursuivre, sur le même ton du regret, que «d’autres, par contre, ont opté pour des solutions radicales compte tenu de la panique qui s’est emparée d’eux en décidant de fermer boutique carrément». Une des conséquences majeures de cette situation a été la baisse de la consommation des œufs et du poulet. «Auparavant, la consommation de la viande blanche était de 24.000 tonnes par mois, soit 16 millions de poulets. Cette situation s’est répercutée sur l’offre qui a baissé pour atteindre 20.000 tonnes, soit 13 millions de poulets seulement. Les œufs dont la production était de 370 millions par mois, est descendue à  270.000 œufs». Devant cette situation délétère, le gouvernement a tenté une intervention pour sauver ce qui restait à sauver en «décidant la suppression de la TVA sur l’importation des céréales. Cette mesure n’a pas concerné tous les maillons de la chaîne de production», dira le président de l’AFA avec beaucoup de regret. Il revendiquera, néanmoins, que «cette suppression de la TVA concerne tout aussi la fabrication d’aliments que la production du poulet et de l’œuf». Il argumentera, à ce sujet, que «les éleveurs continuent à payer la TVA sachant que l’incidence tant attendue sur le prix de vente n’a pas lieu». Il faut rappeler, à ce sujet, que le poulet a atteint le pic de 320 DA le kg, quant à l’œuf, son prix est de 12 DA l’unité. Samira Illoul
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