Algérie

Selon le Premier ministre : L'exploitation du schiste n'est pas aventurière


Selon le Premier ministre : L'exploitation du schiste n'est pas aventurière
Dans une conjoncture marquée ces dernières années par une chute drastique des cours du pétrole et ses répercussions à l'échelle nationale sur les recettes des hydrocarbures, M. Ouyahia a souligné, dimanche depuis Oran, la nécessité pour Sonatrach de faire face aux défis actuels du secteur de l'énergie et de mettre toutes ses potentialités et ses ressources au service du pays.Au sujet de l'exploitation du gaz de schiste, M. Ouyahia a souligné que le gouvernement encourage l'investissement dans cette ressource.
Il ne s'agit pas là d'une démarche aventurière mais d'une option visant à garantir l'avenir du pays en matière énergétique, a-t-il souligné.
D'autre part, le Premier ministre a considéré que les potentialités de Sonatrach permettent d'être optimistes quant aux perspectives du secteur de l'énergie. C'est un message d'espoir au peuple algérien, notamment en cette période difficile marquée par une fluctuation des cours du pétrole sur les marchés internationaux, a-t-il indiqué.
M. Ouyahia a également appelé à augmenter la production des produits énergétiques pour répondre aux besoins nationaux et ceux des marchés étrangers. Il a cité le cas des carburants dont les importations constituent une lourde charge pour le Trésor public.

Une loi qui n'est plus attractive
Au sujet de la loi relative aux hydrocarbures, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a estimé que la loi sur les hydrocarbures n'est plus attractive pour les investisseurs étrangers.
Dans une déclaration en marge de l'inauguration de deux méthaniers, M. Ouyahia a indiqué que nombre d'investisseurs étrangers intéressés par le secteur des hydrocarbures en Algérie se sont présentés à des appels d'offres mais se sont retirés trouvant que la loi actuelle sur les hydrocarbures n'accordait pas les facilités voulues.
"Cette loi doit être attractive, surtout que le marché international a beaucoup changé", a déclaré le Premier ministre, insistant sur "la nécessité de réviser la loi sur les hydrocarbures car le secteur connaît de grands changements dans le monde obligeant l'Algérie à se mettre au diapason".
Au passage, il a cité l'exemple des Etats-Unis d'Amérique, l'un des clients du gaz algérien qui a réalisé une autosuffisance en exploitant le gaz de schiste et du Qatar qui a trouvé une voie vers le marché européen et du Mozambique qui a découvert un immense gisement de gaz naturel.
A propos du groupe pétrolier national, Ahmed Ouyahia a déclaré que Sonatrach a connu une "perturbation", estimant que "cette société et ses cadres ont en été victimes". "C'est à l'histoire d'apporter une réponse sur ce dont a fait l'objet ce groupe, considéré comme la colonne vertébrale de l'économie nationale aujourd'hui et dans les vingt années à l'avenir", a-t-il ajouté.
M. Ouyahia était accompagné, dans sa visite à Oran, d'une délégation composée du ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, et du ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane.
Dans une déclaration à la presse, le Premier ministre a, par ailleurs, évoqué le 12ème anniversaire de l'adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Dans ce cadre, il a rappelé que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a tracé au peuple algérien de nouvelles perspectives grâce à sa politique instaurant la paix et la sécurité.
Commentant le documentaire consacré à la décennie noire, il a appelé à préserver la mémoire des victimes du terrorisme, soulignant que ce documentaire vise à remémorer par l'image cette douloureuse étape, à rendre hommage aux victimes et à préserver leur mémoire.
Lors de sa visite de travail dans la capitale de l'ouest du pays, le Premier ministre s'était rendu à la raffinerie et au complexe GL3Z qui est considéré comme le méga-train d'Arzew en matière de transport et de liquéfaction du gaz naturel (GNL). Il dispose de plusieurs unités, à savoir celles de traitement du gaz naturel, de séparation et de production des sous-produits, de liquéfaction du gaz naturel ainsi que des unités de stockage et de chargement.
Opérationnel depuis le 14 juin 2014, ce complexe dispose d'une capacité de production annuelle de 4.700.000 tonnes de GNL, de 275.000 tonnes de propane, de 58.000 tonnes de butane, de 47.000 tonnes de gazoline et 300.000 tonnes d'éthane.
Depuis son entrée en service à ce jour, le GL3Z a assuré une production de plus 21,7 millions de m3 de GNL et près de 400.000 tonnes des sous-produits, tels que le propane, le butane et la gazoline.
La réception provisoire de l'ouvrage avait été faite le 10 mai 2015 et le sera définitivement le 31 octobre 2017, a-t-on expliqué.
Intervenant en marge de la présentation des activités du complexe, le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a souligné la nécessité de diversifier les marchés du GNL pour éviter les règles imposées par l'Union européenne.
Il est nécessaire de prospecter d'autres marchés et de cibler d'autres pays comme la Turquie, a soutenu le même responsable.
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