Le 1er Forum international sur la promotion de la fabrication de la pièce
de rechange industrielle dont les travaux ont débuté hier, à Alger et organisé
par Sonatrach, la compagnie nationale des hydrocarbures.
L'objectif de la manifestation est
de réunir autour d'une même table les industriels (privés et publics) et les
fabricants étrangers pour discuter d'éventuels partenariats. Ils étaient
environ 200 participants à prendre part à ce premier «espace d'échanges» entre
nationaux et étrangers, initié par le ministère de l'Energie et des Mines, dans
le cadre d'une «politique d'intégration nationale».
«Sonatrach démarche pour une
stratégie de développement pour encourager la fabrication des pièces de
rechanges industrielles en Algérie», a déclaré le P-dg par intérim, A. Feghouli
qui souligne que le partenariat constitue un levier décisif pour la fabrication
de ces pièces. Le remplaçant de Mohamed Meziane n'hésitera pas à rappeler toute
l'expérience qu'a comptabilisée la compagnie nationale durant les 40 dernières
années en exhortant les investisseurs nationaux et internationaux à se lancer
et à investir. Lors de son allocution, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et
des Mines a rappelé, à son tour, les dispositifs législatifs ainsi que les
instruments visant la création d'un environnement propice pour asseoir une
politique d'intégration nationale dans l'industrie, notamment et mis en place
par les pouvoirs publics.
Pour le ministre, ce premier
forum pourrait constituer un formidable catalyseur pour la promotion de l'intégration
nationale de la pièce de rechange par un partenariat «gagnant-gagnant» fondé
sur les principes de transfert de technologie et de savoir-faire, sachant qu'il
existe en Algérie un marché croissant. Abdellah Khalout, responsable au sein de
Sonatrach a fait savoir lors d'une communication qu'il existe près de 500.000
références en pièces d'usure dans les différentes installations industrielles
de la compagnie nationale, ce qui représente autant de bons de commandes pour
les fabricants.
Ce responsable dira également que
les objectifs tracés résident dans la «réduction des coûts», «la proximité de
l'outil de production» et le «développement de la sous-traitance nationale». A
ce sujet, S Ouaret, responsable du «control Numeric Engineering» au sein de Sonatrach
a révélé qu'une pièce fabriquée en 1994 à l'étranger est payée par la compagnie
nationale à 500 euros hors taxe (HT) alors que la même pièce de qualité
identique a été fabriquée en 2006 en Algérie à 90 euros toutes taxes comprises
(TTC). Certaines pièces industrielles sont payées 4 à 20 fois plus chères que
si elles étaient fabriquées en Algérie, ajoute S. Ouaret qui souligne que les
gains de Sonatrach s'élèveront à plus de 4,5 millions d'euros dans le cas où
les pièces nécessaires sont fabriquées localement. En marge du forum,
Abdelhafid Feghouli, a affirmé, qu'«aucune annulation de contrats de Sonatrach»
n'a été enregistrée suite à l'éclatement de l'affaire de passation de marchés».
Le directeur par intérim de la compagnie nationale d'hydrocarbures a ajouté que
cette l'instruction «n'a pas eu d'impact» sur l'activité du groupe. «Nos
projets, qu'ils soient propres à Sonatrach ou en partenariat continuent à
fonctionner normalement», a-t-il ajouté.
Interrogé sur des conditions qui
auraient été formulées par des partenaires étrangers exigeant aux entreprises
algériennes des engagements en matière de lutte contre la corruption, Feghouli
dira que «c'est de la pure affabulation, aucun de nos partenaires nationaux ou
des contractants étrangers, n'a eu cette réaction». Et de souligner qu'aucun
retard n'a été enregistré concernant la signature des contrats de Sonatrach
avec ses différents partenaires. «Depuis que j'ai assuré l'intérim de la
présidence du groupe nous avons tenu plusieurs comités exécutifs, nous avons
passé plusieurs contrats», a-t-il encore déclaré. Au sujet du gel des avoirs de
l'entreprise italienne Saipem, M. Feghouli a démenti ce gel. «Jusqu'à
aujourd'hui aucune information de cette entreprise, selon laquelle ses avoirs
ont été gelés, nous a été parvenue», a-t-il dit, indiquant que cette entreprise
«continue à travailler normalement sur ces projets en Algérie». Le PDG par
intérim de Sonatrach a annoncé, par ailleurs, la signature en mars prochain, du
contrat de réhabilitation de la raffinerie d'Alger.
Plusieurs communications sont
prévues lors de ce 1er forum dont les travaux s'étalent sur deux journées.
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Posté Le : 22/02/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com