Il ne s'agit nullement de faire un parallèle vec
les anciennes expériences et les données ne sont plus les mêmes que celles de
la chimérique FATIA, et partant du principe qu'après la mise sur rail d'un
projet de constructeur, le délai imparti pour voir le premier véhicule algérien
sortir de l'usine est de trois ans. En clair, la première voiture algérienne
avec le label du constructeur et avec un taux d'intégration de 50% pourrait
être une réalité vers la fin 2014, voire bien avant. C'est que qu'a révélé, jeudi
dernier, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, M. Mokhtar Chahboub, le P-DG du
groupe SNVI et qui précisait que contrairement aux cas d'échec antécédents, pour
cette fois, les conditions sont nettement plus réunies avec, d'une part, l'existence
d'un réseau de PME et PMI permettant d'entrevoir une sous-traitance et, de
l'autre, les avancées importantes sur le plan de la conclusion de partenariat
et avec une certaine volonté des pouvoirs publics à concrétiser ce projet. M. Chahboub a également relevé que le secteur de l'automobile,
de par les perspectives certaines qu'il dégage, bénéficiera pour une certaine
durée de mesures de protection de la part de l'Etat, qui considère, en effet, que
cette industrie est stratégique pour le pays.
Concernant son groupe, la SNVI, le même responsable a
estimé que la situation financière s'est nettement améliorée à l'issue de
l'apport d'un montant de 12,4 milliards de dinars alloué par le Conseil des
participations de l'Etat (CPE), en ce sens qu'il a permis la mise à niveau des
capacités, ainsi que les infrastructures de l'entreprise. Il s'agit, donc, d'arriver
à produire, à l'horizon 2016, plus de 16.500 véhicules d'un poids total roulant
de 6,6 à 38 tonnes, une gamme qui constitue le plus gros de la demande
nationale en véhicules toutes catégories confondues. Quant au déficit
structurel qui a été le plus lourd fardeau qu'a supporté le groupe SNVI, M. Chahboub a estimé que cet épisode fait partie désormais du
passé, tout en précisant que son montant était de l'ordre de 60 milliards de
dinars, dont 38 milliards de dinars pour les agios. Selon le P-DG du groupe
SNVI, les perspectives s'annoncent prometteuses et son groupe s'apprête, notamment
à l'issue de l'entrée de plain-pied dans le projet de partenariat avec le
constructeur Renault, à la signature de l'accord concernant le projet durant le
mois de juin en cours.
Par ailleurs, le groupe pourrait faire face à la demande nationale avec
l'apport de l'émirati Agar et le constructeur
allemand Daimler Benz avec dans une première étape une production de 1.000 bus
aux normes universelles au profit des entreprises publiques de transport avec
des prix concurrentiels allant de 10 à 12 millions de dinars, alors que le même
produit importé est estimé jusqu'à 25 millions de dinars le véhicule. Le P-DG
de la SNVI
souligne que les délais de livraison, qui sont actuellement de 6 à 9 mois, seront
revus à la baisse au fur et à mesure que le carnet de commandes est étoffé.
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Posté Le : 04/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com