Algérie

Selon le P-DG d'Air Algérie: Des pertes de 2,4 millions de dollars par jour



Combien coûte le nuage des cendres volcaniques à l'Algérie? Au GNL 16, organisé depuis le début de semaine à Oran, la facture est celle de quelques centaines d'invités et de délégués absents. Pour Air Algérie, premier opérateur de transport aérien en Algérie, l'addition quotidienne est celle de 2,4 millions de dollars/jour.

 C'est ce que nous a affirmé hier, le P-DG de la compagnie algérienne, rencontré en marge des travaux du GNL 16, à Oran. L'embargo dicté par les humeurs du volcan islandais «coûte un peu moins à l'Algérie pour des raisons de nature des marchés des transports», expliquera grosso modo notre interlocuteur. L'industrie du tourisme est, par exemple, l'une des plus touchées en Europe, ce qui n'est pas le cas de notre pays malgré un sérieux embouteillage pour le retour des immigrés vers l'Europe, en fin des vacances. Pour le P-DG d'Air Algérie, M. Wahid Bouabdallah, le calcul des «factures» se fait sur la base des moyennes de remplissage des avions, leurs rotations et heures de vols, en règle générale. «La facture reste, cependant, moins importante comparativement à celles d'autres compagnies mondiales et européennes durement touchées». Par ailleurs, et pour pallier à cette situation d'urgence, la même source nous indique que des solutions de rechange sont déjà opérationnelles pour les rapatriements des voyageurs dans les deux sens: en priorité, l'affrètement de navires et le recours à l'exploitation des lignes maritimes. A savoir que cette situation d'exception, provoqué par le fameux nuage de cendres, et qui a pesé lourdement sur l'organisation du GNL 16 et sur l'organigramme des délégations invitées, risque de persister encore plusieurs jours. «Certains parlent d'un début de dégagement pour ce lundi, je pense qu'il faut faire des prévisions sur un plus long terme et jusqu'au mercredi», expliquera M. Wahid Bouabdallah. Le trafic, pour Air Algérie, encore possible avec la fenêtre des aéroports espagnols vient de connaître un dernier contretemps majeur avec l'interruption du trafic vers l'Espagne, touchée par ce nuage et la fermeture de l'aéroport de Barcelone. Toujours selon le P-DG d'Air Algérie, le nuage risque, selon certains, de traverser le détroit de Gibraltar et d'atteindre l'Afrique du Nord et donc l'Algérie dans peu de temps. Des prévisions déjà du domaine du très probable, selon certains. Pour le GNL 16 et ses délégations prises en otage par le volcan islandais, la solution «maritime» est aujourd'hui la plus envisagée pour régler le problème du retour.

 Et même si les regards médiatiques focalisent encore et toujours sur le sommet oranais du gaz, la situation préoccupe la totalité des voyageurs nationaux ou étrangers et même les simples cas de familles, entre les deux rives. Une situation de crise mondiale à laquelle Air Algérie fait face, pour le moment, avec beaucoup d'anticipation, mobilisant des cellules de crise dans les aéroports algériens entre autres mesures d'exceptions, déjà annoncées par les médias.




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