Alors que la situation sur le terrain semble s'apaiser dans la capitale du Mzab avec la «promesse ferme» du Premier ministre de se rendre prochainement dans cette région, le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aissa, a affirmé hier vendredi à Alger que le différend qui a dernièrement éclaté à Ghardaïa n'est ni «religieux ni confessionnel», appelant tous les secteurs à redoubler d'efforts pour «diffuser la prise de conscience parmi les citoyens de la région».Dans un entretien à l'APS, M. Mohamed Aissa a imputé le différend entre ibadites et malékites dans la région de Ghardaïa à des «parties étrangères qui tentent d'aggraver la situation en utilisant la religion et la spécificité confessionnelle de la population alors que le différend, en soi, est chose normale et peut survenir même entre partisans d'équipes sportives dans n'importe quelle autre ville». Il a qualifié de «dangereuse» l'ingérence de parties étrangères, estimant qu'elles tentent de faire croire que «nos frères ibadites sont des khawaredj et de donner plus d'importance aux malékites considérés comme un prolongement des ancêtres et qui défendent la Sunna du Prophète Mohamed (QSSSL)». Il a précisé d'autre part que cette vision confessionnelle «confuse» tendait à faire la différence entre ibadites et malékites, «qui se sont mélangés tout comme les Amazighs et les Arabes». «L'exploitation du différend et les tentatives de propagation de stupéfiants et d'armes blanches sont encore plus dangereuses», a-t-il mis en garde avant de souligner que le ministère des Affaires religieuses et des wakfs «ne ménagera aucun effort pour résoudre ce différend et éviter qu'il prenne un caractère confessionnel». A cette occasion, M. Mohamed Aissa a appelé les autres secteurs à assumer leur rôle, notamment celui de l'information qui «ne doit pas amplifier la situation», exhortant également les acteurs de la société civile à «jouer leur rôle en matière de sensibilisation pour éviter une fitna et non pas attendre et venir, par la suite, l'exploiter à des fins inavouées». L'Etat «a assumé son rôle pour avoir tenté de colmater la brèche», a-t-il déclaré faisant remarquer que le mois de ramadhan «sera une occasion pour rapprocher les enfants de la région».
Posté Le : 14/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com