Algérie

Selon le ministre de l'Intérieur : Des tracts incitant à la violence et au nettoyage ethnique saisis à Berriane



« Nous avons là, la preuve que ces mouvements de violence et de saccage, qu'a connus la ville de Berriane, ont été provoqués», a affirmé, hier, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Zerhouni, à Chlef, en marge de l'installation du nouveau wali. La piste de la manipulation n'est pas écartée pour le ministre qui a indiqué, «je n'exclus pas qu'il y ait manipulation» tout en se demandant «comment un jeune, un citoyen de la ville, qui veut voir sa ville évoluer, aille détruire la bibliothèque, le musée». Les déclarations du ministre interviennent suite à l'inculpation de quatre personnes et la saisie de 6 ordinateurs dans lesquels se trouvaient, selon lui, des tracts incitant à la violence et au nettoyage ethnique. «Il y a eu inculpation de 4 personnes, dont deux demeurent en fuite, et la saisie de 6 ordinateurs dans lesquels il y avait des tracts faits au nom de la communauté mozabite et d'autres au nom de la communauté dite arabe», a indiqué M. Zerhouni à la presse. «Ces tracts incitaient à la violence, à l'exclusion de l'autre et au nettoyage ethnique», a précisé le ministre. M. Zerhouni a aussi exprimé sa crainte de «découvrir des choses pareilles dans les endroits où il y a eu des actes de violence», citant l'exemple des évènements de Chlef et des incidents de Gdyel à Oran. Revenant sur les évènements de Chlef (27 et 28 avril derniers), Zerhouni a déclaré qu'»aller détruire des écoles, des centres de santé et la CNEP (Caisse nationale d'épargne et de prévoyance) ne peut avoir qu'une autre signification que celle liée au mécontentement des citoyens sur le problème des chalets distribués suite au séisme de 1980. Les moyens pacifiques existent pour exprimer un mécontentement, estime le ministre. Les doléances des citoyens peuvent être présentées aux autorités concernées par le biais d'une délégation désignée à cet effet ». Quant à la situation à Berriane, le maire de cette commune, M. Hadjadj, a souligné que « cette localité vient de passer deux semaines dans le calme. Tous les efforts sont déployés, actuellement, pour créer les conditions favorables et instaurer un climat de sécurité entre les deux communautés ». Concernant la visite de la délégation parlementaire, le premier magistrat de la ville a précisé que « la délégation est venue pour faire des constatations sur la situation après les évènements et non pas une enquête. Un rapport sera établi ensuite afin de le transmettre au président de l'APN». En parallèle, la commission de wilaya poursuit son travail sur le terrain. A propos de la situation des sinistrés, le même responsable affirme que «plus de 500 familles sinistrées ont été recensées jusqu'à maintenant et vivent toujours dans les écoles. La plupart d'entre elles n'ont pas pu déposer plainte suite à la destruction de leur bien». Pour le relogement de toutes ces familles, le maire indique que rien n'a été décidé jusqu'à présent puisque la commune ne dispose pas d'un quota suffisant de logements pour reloger les sinistrées, à l'exception de 100 logements qui sont disponibles. La question est encore à l'étude; nous envisageons de demander au gouvernement d'inscrire un programme de logement pour la prise en charge de toutes ces familles ».
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