Après l'exportation de l'orge, l'Algérie s'apprête à exporter de la pomme
de terre. C'est ce qu'a affirmé, hier, le ministre de l'Agriculture et du
Développement rural, Rachid Benaïssa, sur les ondes de la chaîne 3 de la radio
nationale. Le ministre a signalé que son département va aider «certains
opérateurs» à exporter de la pomme de terre cette année. Rachid Benaïssa a
soutenu que l'exportation de la pomme de terre est aujourd'hui possible vu la
production assurée de ce produit, parlant même de «surproduction» dans
certaines zones et dans certaines périodes à travers le pays.
Rachid Benaïssa a indiqué
qu'aujourd'hui les opérateurs et les transformateurs de la pomme de terre
s'intéressent beaucoup plus à la filière. La preuve, «ils sont déjà dans une
logique d'exportation, puisque des unités de calibrage, de transformation et
d'ensachage sont déjà installées», a-t-il ajouté en précisant «il faut
seulement les mettre en relation davantage avec les agriculteurs pour permettre
une fluidité des rapports entre l'ensemble des acteurs de la filière». Il a
affirmé que notre pomme de terre avait déjà trouvé des acquéreurs notamment
auprès des opérateurs hollandais et anglais durant l'année passée où la pomme
de terre avait connu une surproduction au mois de mai, mais sans succès. «Les
opérateurs contactés n'ont pas pu exporter le surplus de la production en pomme
de terre en raison de l'absence d'unité d'ensachage», a-t-il expliqué en
ajoutant «ils n'ont pas trouvé des sacs de 500 kg dans les temps». Le ministre
a souligné que ces opérateurs ont depuis essayé de mieux s'organiser pour
pouvoir exporter les produits agricoles en respectant bien évidement les normes
internationales d'exportations. Il a affirmé que le département de
l'agriculture est là pour les aider et les accompagner dans les opérations
d'exportations en soulignant que ceci sera valable pout tous les produits qui
peuvent assurer une surproduction.
Rachid Benaïssa a affirmé par
ailleurs que la collecte du lait cru a connu une certaine amélioration, mais il
a reconnu que la collecte du lait cru n'a pas pu concurrencer le lait en
poudre, d'où la crise du lait. Il a précisé dans ce sens que son département a
décidé d'octroyer une prime, en plus de la prime d'incitation qui est déjà en
vigueur, aux collecteurs qui collectent seulement le lait cru. Le ministre a
indiqué que son département est en négociation avec le conseil
interprofessionnel de la filière afin de sensibiliser davantage les opérateurs
du lait en poudre. «On va essayer de les convaincre pour leur reconversion vers
le lait cru, ne serait-ce que pour la moitié, c'est-à-dire une partie pour le
lait en poudre et une partie pour le lait cru », a-t-il mentionné en précisant
que les opérateurs qui travaillent uniquement avec le lait en poudre seront
exclus de l'ensemble des dispositifs d'incitations qui sont déjà mis en place.
Le ministre a tenu à préciser que l'ensemble des dispositifs mis en place ont
été conçus pour sécuriser les producteurs, les investisseurs, les
transformateurs et les collecteurs de la filière, a-t-il mentionné.
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Posté Le : 27/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com