Un renversement de la tendance à l'importation des produits
pharmaceutiques au profit d'une production locale est observé, selon le DG du
laboratoire national du contrôle des produits pharmaceutiques. Le directeur
général du Laboratoire national de contrôle de produits pharmaceutiques
(LNCPP), le professeur Mohamed Benslimane Mansouri a indiqué hier, en marge
d'une rencontre consacrée aux activités de ce laboratoire, que la tendance à
importer les médicaments, a été inversée dans les dernières années au profit de
fabricants locaux. Il expliquera que le laboratoire dont il est à la tête
depuis sa création en 1995, qui a pour mission le contrôle des médicaments,
fait le constat que près de 60% des médicaments contrôlés, l'an dernier, par le
LNCPP, sont des produits fabriqués localement. Alors qu'auparavant les produits
importés occupaient la première place. Mohamed Benslimane Mansouri tirera la
conclusion que, dans les prochaines années, les produits pharmaceutiques locaux
atteindront un pourcentage avoisinant les 70%. Les producteurs nationaux, a
t-il dit, fabriquent plusieurs gammes de médicaments et ne se limitent pas,
selon lui, à fabriquer seulement des «sirops» comme ce fut le cas auparavant.
Le DG du LNCPP indiquera, au sujet de la production locale, «qu'on assiste à
une professionnalisation des opérateurs-producteurs». Les 54 unités existantes
des secteurs public et privé disposent de moyens technologiques performants et
peuvent fabriquer les médicaments sous toutes leurs «formes».
Revenant à l'historique du
contrôle des médicaments, il relèvera qu'»il était difficile pour notre pays de
faire valoir ses droits auprès des fournisseurs étrangers en cas de litige sur
un produit pharmaceutique, car nous ne disposions pas de laboratoire de
l'envergure et de la capacité, pour le contrôle, qu'a le LNCPP actuellement».
Un instrument «de souveraineté nationale, reconnu par les institutions
internationales et régionales, notamment l'OMS».
Le LNCPP (dont le siège se trouve
à Delly Brahim,) fait un contrôle de lot par lot, des produits pharmaceutiques
enregistrés en vue de leur commercialisation. Le professeur Mansouri dira que
ce laboratoire procède au contrôle, depuis sa création, de 20.000 lots de
médicaments, en moyenne annuelle. Le taux des produits non conformes ont connu
une baisse considérable depuis 1995 où il a été enregistré 6 % alors qu'en
2009, il n'a été que de 0,1 %. L'on précise que les produits en question n'ont
pas été mis sur le marché en raison de leurs non conformités, technique et
réglementaire. Il ajoutera qu'il n'existe pas de produits contrefaits sur le
marché national et assurera que les génériques sont aussi efficaces que les
princeps.
Le développement de la
biotechnologie dans le contrôle du médicament représente l'une des priorités du
Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques pour l'année
2011, a indiqué M. Mansouri. Il a indiqué, par ailleurs, qu'une enveloppe
budgétaire a été allouée pour l'élevage des animaux destinés aux tests
laboratoires, qui seront menés dans le cadre des normes scientifiques
internationales. Il a ajouté que le laboratoire aspire aussi à renforcer les
expériences de bioéquivalence visant à contrôler l'efficacité des médicaments
génériques par rapport aux médicaments de référence. Le responsable a annoncé
l'ouverture prochaine d'annexes du LNCPP dans les wilayas d'Oran, Constantine
et d'autres dans la région du Sud.
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Posté Le : 29/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com