SELON LE DIRECTEUR DU CENTRE DE RECHERCHES STRATEGIQUES ET SECURITAIRES : «L'Algérie a encore du chemin à faire en termes de démocratie»

Selon le professeur Mohand Berkouk, directeur du Centre de recherches stratégiques et sécuritaires, la garantie de la citoyenneté est liée à la consécration de la démocratie.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L'Algérie, dit-il, reconnue comme un pays en voie de démocratisation, doit encore faire un bon chemin afin de consolider ses acquis démocratiques. Le professeur, qui est intervenu hier lors d'une journée consacrée à «la citoyenneté et le développement durable», organisée à Alger par le ministère des Relations avec le Parlement, a tracé quatre priorités sur lesquelles l'Algérie doit concentrer ses efforts. Il s'agit notamment de la révision de la structure politique partisane et civile, de développer une culture de la performance politique au sens des droits économiques, culturels et sociaux des citoyens, de reconstruire une confiance citoyenne face à la justice et d'assurer une transparence et une crédibilité en termes d'instruments de gouvernement. M. Berkouk a indiqué que sur le plan de la transparence, l'Algérie a obtenu une note de 2,9/10 en 2010. Un niveau très faible, reconnaît- il, qui devrait, cependant, connaître une amélioration notamment avec la volonté politique de l'Algérie de revoir les fondements essentiels de la démocratie en transformant le système de démocratie procédurale en système de démocratie délégataire. Selon l'intervenant, «c'est la responsabilité de chacun d'être conscient que la stabilité d'un pays dépend essentiellement de deux choses : l'une est la politique de la démocratie et la citoyenneté, l'autre est que la démocratie est une condition essentielle de la sécurité nationale ».