Ahmed Jibril, membre du Conseil national de
transition (CNT), cité par l'AFP, a annoncé hier que le corps de Mouammar
Kadhafi sera remis à sa famille élargie, car aucun membre de ses proches
immédiats n'est présent pour le moment en Libye. Tout en refusant de se
prononcer sur la date de la remise du corps, le même responsable libyen a
précisé que «c'est à sa famille de décider où Kadhafi sera enterré, en
concertation avec le CNT». La dépouille de l'ancien président libyen est
exposée depuis sa mort dans une chambre froide à Syrte. De son côté, la veuve
Kadhafi, dans un communiqué diffusé par la chaîne Arraï,
avait appelé vendredi l'ONU et les organisations internationales à faire
pression sur le CNT pour qu'il rende les dépouilles de son mari et de son fils Mouatassim, tué lui aussi jeudi à Syrte. Pourtant, des
sources avaient annoncé le lendemain du décès du guide libyen que l'enterrement
aura lieu dans un lieu secret, afin d'éviter tout pèlerinage sur sa tombe. Peu
avant cette nouvelle, Fathi Bachagha, du Conseil
militaire de Misrata, avait révélé à l'AFP que le
corps de l'ancien dirigeant libyen, tué jeudi à Syrte dans des circonstances
encore floues, a été autopsié hier. La même source a déclaré à ce sujet, que
«l'autopsie a été pratiquée ce matin et a pris fin à 10h alors qu'on ne l'avait
pas prévue. Mais, Tripoli nous l'a demandée et nous voulons faire les choses
correctement».
Par ailleurs, le rapport d'autopsie n'est pas encore écrit, d'où
l'impossibilité de révéler les causes de la mort, a également déclaré Abdelsalam Baayou, le juge chargé
de superviser l'autopsie. Aussi, une autopsie a également été pratiquée samedi
sur le corps de Mouatassim Kadhafi, le fils, lui
aussi tué jeudi après avoir été capturé vivant à Syrte, et exposé au côté de
son père. Au plan des réactions internationales, quatre jours après la mort de
l'ex-président libyen, la
Grande-Bretagne a réagi hier par la voix de son ministre de la Défense, Philip Hammond, qui a estimé que la «réputation des nouvelles
autorités libyennes avait été un peu ternie par la mort de l'ex-dirigeant
Mouammar Kadhafi, tué jeudi dans des circonstances encore floues». Le ministre
britannique avait expliqué, lors d'une interview accordée à la BBC, que «le jeune
gouvernement libyen comprendra que sa réputation dans le monde est un peu
ternie par ce qui s'est passé.
Ce n'est pas une façon de procéder, ce n'est pas la façon dont nous
aurions aimé que cela se passe, car nous aurions préféré voir le colonel
Kadhafi devant la justice, idéalement devant la Cour pénale internationale, pour répondre de ses
méfaits, non seulement en Libye mais aussi pour les nombreux actes de
terrorisme qu'il a soutenus et perpétrés hors de Libye, et pour lesquels nous, Britanniques,
avons un nombre disproportionné de victimes».
Par ailleurs, la cérémonie au cours de laquelle le président du Conseil
national de transition (CNT) Moustapha Abdeljalil devait proclamer la «libération» de la Libye a débuté hier à 14h30
GMT à Benghazi, a constaté un journaliste de l'AFP. Des milliers de personnes, agitant
le drapeau vert-noir-rouge de la nouvelle Libye, étaient
rassemblées sur la place centrale de Benghazi. M. Abdeljalil
et plusieurs hauts responsables du CNT, les nouvelles autorités au pouvoir en
Libye, assistaient à la cérémonie qui a été ouverte avec le nouvel hymne
national libyen. L'annonce officielle de la fin de huit mois de rébellion armée
doit être le point de départ d'un processus politique censé aboutir à des
élections générales dans un délai d'environ 20 mois.
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Posté Le : 24/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : S C Synthèse
Source : www.lequotidien-oran.com