Algérie

Selon la fédération nationale du textile



Selon la fédération nationale du textile
Le secteur de la production du textile souffre de la déstructuration du secteur du textile qui, depuis les années 1990, a perdu plus d'une vingtaine d'entreprises totalement disparues au même titre que pas moins de 250 000 postes d'emploi, public et privé confondus.Le secteur ne couvre en effet que 4% du marché national, le reste étant couvert par l'importation. C'est du moins le chiffre fourni par le président de la fédération nationale du textile affiliée à l'UGTA, M. Amar Takdjout. "Le secteur du textile représente 4% de la consommation en Algérie car la production s'est effondrée depuis le début des années 1990", a souligné M. Amar Takdjout lors du forum du quotidien El Wassat.500 millions de mètres linéaires en tissu sont consommés annuellement en Algérie (habillement, draps, tissu d'ameublement...) alors que les entreprises publiques représentent une production de l'ordre de 25 millions de mètres linéaires, a-t-il souligné en ajoutant que l'outil de fabrication local peut reconquérir des parts de marché. A ce propos, il a tenu à rappeler que 150 millions de mètres linéaires étaient produits localement dans les années 1980 "avant que le marché ne soit laissé entre les mains des importateurs." Selon lui, pour relancer cette industrie, il ne s'agit pas uniquement d'assurer le financement des investissements mais qu'il faut mettre aussi l'accent sur la formation. Dans ce domaine, il a rappelé que depuis 25 ans, la formation a été délaissée avec la disparition de l'institut des industries légères de Boumerdès qui avait vocation d'assurer la formation pour plusieurs secteurs industriels dont celui du textile. En conséquence, a-t-il souligné, la structure de l'emploi dans le secteur est devenue "vieillissante" sans qu'il n'y ait de relève malgré les deux milliards de dollars injectés pour restructurer le secteur.Dans ce sens, M. Takdjout a constaté un déficit dans la formation des spécialistes de la création, de stylistes, de modélistes et de spécialistes de design.Si des engagements sont pris pour corriger ces lacunes et redresser le secteur, "l'économie nationale peut résister au produit importé", a-t-il estimé. Par ailleurs, le secrétaire général de la fédération des textiles a indiqué que l'Algérie était dans l'incapacité de vérifier l'application d'une des clauses de l'accord d'association avec l'Union européenne.Alors que cette clause stipule que les produits européens destinés à l'exportation doivent être fabriqués sur le sol européen, des groupes de textile écoulent en Algérie des produits fabriqués en Chine par exemple.Il a également prévenu des problèmes des normes sanitaires car certains producteurs-fournisseurs étrangers utilisent, selon lui, des produits cancérigènes dans la composition des colorants des vêtements alors que les services de fraude algériens n'effectuent pas des contrôles pour cet aspect."On n'arrive pas à asseoir une économie productive mais on espère y arriver grâce au Pacte économique et social de croissance et au crédit à la consommation et d'autres outils pour faire avancer notre économie", a-t-il souhaité.Il convient de souligner aussi le " vieillissement " du secteur. " La formation n'a pas suivi depuis au moins 30 ans et le peu des qualifiés partent en retraite ". Notons que le secteur du textile est encore en mesure de générer pas moins de 30 000 emplois, pour peu qu'on instaure certaines conditions loin d'être insurmontables.




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