Algérie

Selon L'UGEL : Une rentrée universitaire qui s'annonce mal


La rentrée universitaire 2008-2009 s'annonce pour le moins difficile, vu les nombreuses déficiences enregistrées, autant sur le plan des infrastructures que sur celui pédagogique.

Le constat est fait par l'organisation estudiantine, l'Union générale des étudiants libres (UGEL), sous forme d'un rapport rédigé par sa commission nationale du suivi de la rentrée universitaire, rendu public hier dans un communiqué. A en croire l'audit de l'UGEL, on s'achemine tout droit vers une reprise universitaire très hypothétique. Critique, dénonciatrice, l'organisation estudiantine qualifie la gestion par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique des problèmes de la nouvelle année universitaire de « fuite en avant », reprochant au département de Rachid Haraoubia de faire dans « le discours exagéré ».

Juste après la clôture de l'année universitaire précédente, selon le communiqué de l'UGEL, le bureau exécutif national de cette organisation estudiantine a, comme d'habitude, mis en place une commission nationale chargée du suivi de la rentrée universitaire, qui a, à son tour, installé des commissions de wilaya à travers toutes les villes universitaires du pays. La commission s'est mise à sonder le terrain avant même la parution des résultats du baccalauréat, ajoute-elle, pour s'enquérir de l'état d'avancement des projets d'infrastructures pédagogiques et sociales. Ainsi, l'instrument de suivi mis en place par l'UGEL a relevé un « gros déficit » en termes de places pédagogiques dans les wilayas de Boumerdès, Chlef, Oran, Batna, Annaba et Alger. Et un déficit en matière d'hébergement dans les wilayas de Blida, Khemis Miliana, Ouargla, Khenchela, El-Aghouat, Mostaganem et Alger.

D'autre part, un retard a été constaté par cette commission UGEL dans la réalisation de plusieurs projets, à l'instar de la Faculté de médecine de Château-neuf, la Faculté de droits Saïd Hamdine, les pôles universitaires El-Afroun de Blida, Batna et M'Sila ainsi que l'Institut de l'éducation physique et sportive de Kharouba à Mostaganem.

L'UGEL estime, par ailleurs, que le ministère de Haraoubia va devoir porter sur ses épaules le lourd fardeau qui lui a été largué par le ministère de Benbouzid, en l'occurrence le « surnombre » des nouveaux bacheliers, qui, prévoit l'UGEL, posera de gros problèmes au vu du déficit dans les équipements d'accueil en général. Les dysfonctionnements enregistrés dans le système d'inscription ont été également mis à l'index par l'UGEL, qui déplore un retard d'une semaine dans l'opération de pré-inscription qui devait démarrer le 10 juillet, ce qui n'a pas permis de lancer les inscriptions définitives en temps prévu, le 30 juillet, du fait que les nouveaux étudiants n'ont pas eu leurs fiches de voeux en raison d'une défaillance du site mis en ligne à cet effet. L'UGEL critique de manière générale la mauvaise organisation, voire l'anarchie, qui a marqué le processus d'inscription et qui a causé de gros désagréments aux nouveaux universitaires et autant d'erreurs difficiles à rattraper, citant, dans la foulée, l'exemple de 1.000 bacheliers ayant décroché leur Bac avec mention mais dont le choix de branche n'a pas été pour autant accordé par l'administration. « Si ces bacheliers qui ont eu leur Bac avec une bonne moyenne n'ont pas pu choisir leur filière, qu'en est-il alors de leurs camarades qui ont eu le Bac sans mention ? », s'interroge l'UGEL, qui avertit contre les conséquences du « bricolage ».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)