Algérie

Selon l?UGCAA 1,5 million de commerçants au noir



Pas moins de 7.000 commerçants légaux, dont 2.000 bijoutiers (commerçants et artisans), ont abandonné définitivement leurs activités en 2007. C?est ce qu?a indiqué hier le représentant de l?Union nationale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA), Boulnouar El-Hadj Tahar. Ce représentant de l?UGCAA a affirmé hier, lors d?une conférence de presse tenue au siège de l?Union, que le marché informel représente 60 % des activités du secteur. «1,250 million de commerçants travaillent dans les normes, contre 1,5 million de commerçants qui travaillent dans l?informel», a-t-il déclaré en précisant que cet état de fait pèse considérablement sur le Trésor public. Et de préciser que l?ampleur du marché parallèle a poussé les commerçants et les artisans à la cessation d?activités. Le représentant de l?UGCAA a annoncé que «pas moins de 5.000 commerçants et artisans ont renoncé à leur registre de commerce, abandonnant définitivement leurs activités cette année». Et d?ajouter que «sur les 20.000 bijoutiers (commerçants et artisans), 2.000 bijoutiers ont cessé leurs activités en 2007, sans parler des 4.000 boulangers qui ont baissé rideau au cours de ces quatre dernières années». Le conférencier voulait ainsi attirer l?attention des pouvoirs publics sur les conséquences désastreuses du marché informel. Il a demandé au nom de l?Union que le dossier relatif à l?organisation du marché soit géré par le chef du gouvernement lui-même. «Le ministère du Commerce ne peut pas à lui seul organiser le marché, il a déjà prouvé son incapacité sur le terrain», a-t-il fait remarquer en estimant que «l?organisation du marché est une mission gouvernementale». Le même intervenant n?a pas raté l?occasion pour évoquer l?importation anarchique qui alimente le marché informel. «Si nous avons demandé l?intervention du gouvernement pour organiser le marché, c?est qu?on est persuadé que la situation est très complexe, notamment avec des importateurs qui font tout pour casser la production nationale». Et d?ajouter: «On n?a pas affaire à des produits contrefaits confectionnés localement mais à des produits contrefaits qui sont importés de l?étranger», a-t-il indiqué. Et sur la question de la hausse des prix des produits de base notamment au cours de ce mois, Boulnouar El-Hadj Tahar a remis en cause le travail de la commission gouvernementale installée quelques jours avant le Ramadhan. «La commission a été mise en place pour garantir la distribution et la disponibilité des produits et elle a été installée aussi pour garantir la stabilité des prix, mais tout le monde a constaté son incapacité sur le terrain, les prix sont restés élevés». Le conférencier a reproché le manque de stratégie en matière de production locale notamment dans le domaine de l?agriculture. «Ce n?est pas normal qu?un ministre qui a un programme dise qu?il est surpris de la baisse de la production ou par la hausse des prix, soit qu?il est ministre, soit qu?il ne l?est pas !» Et d?ajouter: «Ce n?est normal aussi que le président de la République intervienne lui-même sur la question de la pomme de terre. L?intervention du président dans l?affaire de la pomme de terre est une preuve que la commission a échoué dans sa mission». «Nous avons perdu des milliards et on va perdre davantage dans les années à venir. L?Etat va importer 1,5 milliard de dollars de poudre de lait et 4 milliards de dollars de blé pour l?année 2008, au grand bonheur des producteurs étrangers et au grand malheur de notre pays», a?t-il affirmé. La politique de soutien aux produits de base n?est pas une solution. «Le soutien ne va pas aux nécessiteux mais il va indirectement aux fournisseurs étrangers», a affirmé le même intervenant. Enfin, les membres de l?UGCAA appellent à la révision du pacte social et économique par le gouvernement. Ils demandent en outre au gouvernement de prendre en main l?organisation du marché y compris la lutte contre les importateurs de produits contrefaits. Ils demandent également une baisse des impôts et des taxes.


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