Algérie

Selon l'ONS : Un taux d'inflation de 6,9% en mai



La décrue tant annoncée par les pouvoirs publics en ce qui concerne les prix des principaux produits de consommation, dont les produits agricoles frais, n'étaitt pas au rendez-vous au mois de mai, à quelque semaines de la surchauffe traditionnelle dans le sillage du mois de Ramadhan, prévu cette année à partir du 20 juillet prochain. La hausse des prix continue en fait de dominer le marché national des produits agricoles et de large consommation, avec des pics impressionnants au mois de mai 2012, selon l'ONS. Le rythme d'inflation annuel en Algérie a, en fait, culminé au mois de mai 2012 à 6,9% contre 6,4% en avril.
En dépit d'une baisse de 3% des produits alimentaires en mai et par rapport à avril, selon l'Office, le rythme de l'inflation en Algérie continue de monter et d'atteindre des niveaux jamais enregistrés jusque-là. En mai 2011, le rythme d'inflation s'était établi à 3,7%, et baissé à 3,5 % en juin. Une année après, mois pour mois, la hausse du coût de la vie en Algérie est plus que palpable, elle est «brûlante», si l'on se réfère aux prix affichés par la mercuriale en ce mois de juin étouffant.
La pomme de terre est toujours scotchée aux 40-45 da, le poivron entre 60-80 da, la tomate se la joue à plus de 60 da/kg, alors que les variétés de haricots, ces espèces de légumineuses très prisées en été, sont cédées entre 80 et 140 da/kg. En fait, les prix des produits agricoles restent toujours orientés à la hausse, en dépit de l'arrivée des produits de saison, comme la tomate, le poivron, la pomme de terre, etc.
En mai dernier, l'indice des prix à la consommation a enregistré une baisse de 1,1%, par rapport au mois écoulé. Cette baisse est due à un recul de 2,7% des produits alimentaires, précise l'Office. Mais, corrigé des variations saisonnières, l'indice des prix à la consommation a enregistré, en mai 2012, une baisse de 0,6% par rapport à avril dernier. Pourtant, en glissement annuel, les produits alimentaires ont augmenté de 11,29% avec notamment 18,04% pour les produits agricoles frais et 5,63% pour les produits alimentaires industriels, précise l'Office.
Entre les mois de mai 2011 et mai 2012, la hausse des prix est impressionnante: tous les produits alimentaires ont été touchés, avec une particularité pour les produits agricoles frais dont notamment la pomme de terre (37,49%), les légumes frais (12,42%) et les fruits frais (19,34%). En mai 2012 et par rapport à la même période en 2011, cette hausse a touché également d'autres produits alimentaires. Il s'agit notamment des viandes de mouton (28,81%), des oeufs (6,1%), des sucres et produits sucrés (12,04%), des huiles et graisses (4,84%), laits, fromage et dérivés (2,14%), ajoute l'ONS. Par ailleurs, les chiffres pour les cinq premiers mois de l'année 2012 sont pratiquement stressants: l'indice des prix à la consommation a enregistré un pic de 9,4% par rapport à la même période en 2011. Coupable : une hausse quasi généralisée des prix des produits de consommation, notamment des produits agricoles frais dont la procession a été de 20,20%.
Là encore, les produits de la ménagère tiennent le haut du pavé avec une hausse de 58,92% pour les prix de la pomme de terre (58,92%), 27,56% pour la viande de mouton, les oeufs à +18,68%, les légumes frais (+14,48%) et des fruits frais avec 7,96%. Sur le même sillage, les produits alimentaires industriels ont également enregistré des hausses importantes à 5,92 %, en raison essentiellement, de l'augmentation des prix des boissons (19,86%), du café et thé (7,5%), des sucres et produits sucrés (7,05%) et des huiles et graisses (4,06%). Avec l'arrivée prochaine du mois de Ramadhan, la mercuriale des produits agricoles devrait toucher des sommets historiques cette année, au moment où les promesses des pouvoirs publics d'une meilleure régulation du marché des produits agricoles, après les flambées de prix enregistrées, entre janvier et mars derniers, ont fait long feu. C'est, selon des experts, un simple alignement des prix des produits de large consommation sur les dernières augmentations de salaires qui avaient touché plusieurs secteurs.




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