Selon l'ONS: Le salaire mensuel moyen en Algérie est de 41.000 dinars

Hors les secteurs de l'agriculture et de l'administration, le salaire net mensuel moyen en Algérie a été estimé à 41.000 dinars en 2018 contre 40.325 dinars en 2017, soit une hausse de 1,6%, selon une enquête annuelle sur les salaires réalisée en mai 2018 par l'Office national des statistiques (ONS). Le salaire net moyen est composé du salaire brut diminué des différentes retenues (IRG, sécurité sociale et retraite).Par secteur juridique, le salaire moyen mensuel net a été de l'ordre de 57.300 dinars dans le secteur public et de 33.400 dinars dans le secteur privé national en 2018, soit une différence de 23.900 dinars, indiquent les résultats de l'enquête qui a été menée auprès de 748 entreprises dont 512 publiques et 236 sociétés privées nationales de 20 salariés et plus, représentant toutes les activités hormis l'agriculture et l'administration.
«Cette disparités salariales entre les deux secteurs public et privé sont dues, en partie, à l'existence de certaines entreprises publiques importantes en termes d'effectifs avec un système de rémunération avantageux», indique l'ONS.
Les finances et le secteur des hydrocarbures payent mieux
Selon les données de l'ONS, les salaires nets moyens mensuels sont plus élevés dans le secteur des hydrocarbures, avec 106.200 dinars et dans les activités financières (banques et assurances) avec 60.300 dinars, suivis par les secteurs de la production et la distribution de l'électricité du gaz et de l'eau avec 46.359 dinars et de la santé avec 46.000 dinars. L'enquête note que les salaires sont plus élevés dans ces secteurs du fait que les entreprises relevant de ces deux secteurs emploient beaucoup de diplômés et disposent de plus de moyens financiers. Par contre, le salaire net moyen mensuel dans le secteur de la construction est le plus faible avec 31.000 dinars, suivi de l'immobilier et des services aux entreprises avec 33.900 dinars, et l'hôtellerie et la restauration avec 34.400 dinars. Selon les explications de l'ONS, l'une des raisons du niveau relativement bas des salaires dans ces secteurs est l'emploi d'une forte proportion de personnel moins qualifié (agents d'exécution).
Par qualification, le salaire net moyen en 2018, tous secteurs confondus, est de 80.000 dinars pour les cadres, 48.200 dinars pour le personnel de maîtrise et 29.200 dinars pour les agents d'exécution. Le salaire moyen des cadres est le plus important dans le secteur des hydrocarbures avec 130.800 dinars, suivi de la santé avec 97.700 dinars, a indiqué l'ONS précisant que pour ce dernier cas, il s'agit des structures de santé du secteur privé (services marchands), alors que celles du secteur public sont des services non marchands (classées avec l'administration) et ne font donc pas partie du champ d'enquête.
Quant au secteur du commerce et de la réparation, le salaire net moyen des cadres est de 85.700 dinars, suivi par celui des activités financières avec 73.970 dinars. L'Office relève, par ailleurs, que les salaires moyens les plus faibles des cadres sont dans les secteurs des hôtels et restaurants (65.300 dinars) et celui de la construction (63.000 dinars).
Le public paye mieux que le privé
L'enquête note aussi des écarts de salaires assez élevés pour une même qualification. C'est le cas agents de maîtrise, le salaire net moyen dans les activités extractives est de 100.500 dinars contre 36.700 dinars dans le secteur de la construction. Pour les agents d'exécution, le salaire net moyen est de 73.000 dinars dans les industries extractives contre 24.500 dinars dans celui de la santé. Selon l'ONS, «la qualification du salarié, le secteur juridique, la taille de l'entreprise ainsi que les spécificités de rémunération sectorielles des entreprises de certains secteurs sont les éléments les plus discriminants du niveau des salaires».
Par statut juridique et par activité, il est relevé que dans le secteur public, les salaires nets moyens sont plus élevés dans le secteur des hydrocarbures (107.000 dinars), des transports et de la communication (58.500 dinars) et de l'activité financière (57.200 dinars). Par contre, ils sont relativement bas dans les secteurs de la construction (37.000 dinars) et des hôtels et restaurants (35.800 dinars). Dans le secteur privé, les activités les mieux rémunératrices sont le secteur financier (75.100 dinars), la santé (46.000 dinars) et le commerce et la réparation (43.600 dinars). A l'inverse, les activités les moins payées sont les Industries extractives (26.400 dinars), l'immobilier et les services aux entreprises (28.400 dinars) et la construction (30.000 dinars).