La baisse de l'activité industrielle en Algérie est causée par l'insuffisance de l'approvisionnement en matières premières, la vétusté de l'équipement et le manque de pièces de rechange, les difficultés à recruter des cadres et des agents de maîtrise et un niveau de qualification du personnel faible, et les départs en congé, selon l'ONS.Selon les dernières données de l'Office national des statistiques (ONS), l'activité industrielle des secteurs public et privé a baissé durant le 3ème trimestre 2014, en expliquant que ce recul était imputable notamment au manque d'effectifs durant cette période coïncidant avec les départs en congé estival. Ainsi, les résultats de cette enquête de l'ONS montrent également que près de 70% des entreprises publiques et 45% de celles du privé ont utilisé leurs capacités de production à plus de 75%, tandis que le niveau d'approvisionnement en matières premières a été égal à la demande exprimée, selon la majorité des patrons du secteur privé, mais inférieur selon plus de 15% de ceux du public. Près de 60% des chefs d'entreprises publiques et la majorité de celles du privé ont satisfait toutes les commandes reçues. Toutefois, la grande partie des enquêtés a relevé avoir des stocks de produits fabriqués, situation jugée "normale" par la plupart des concernés. Par ailleurs, plus de 15% des industriels publics et 28% du ceux du privé ont rencontré des problèmes de transport des produits, précise l'enquête qui a touché 740 entreprises dont 340 publiques et 400 privées. En outre, près de 35% des représentants du secteur public et la majorité de celui du privé ont enregistré des arrêts de travail allant jusqu'à 12 jours en raison des pannes d'électricité, alors que l'approvisionnement en eau a été suffisant, selon la majorité des enquêtés des deux secteurs. En raison de la vétusté des équipements, la majorité des entreprises publiques concernées par l'enquête et près de 30% de celles du privé ont enregistré des pannes, engendrant des arrêts de travail allant jusqu'a 13 jours. Avec la hausse du volume des commandes et l'amélioration des conditions de production, les effectifs ont poursuivi leur hausse durant le 3ème trimestre 2014, selon les industriels du secteur public, alors qu'ils se sont stabilisés selon ceux du privé. Contrairement à la majorité des chefs d'entreprises publiques, plus de 60% de ceux du privé jugent le niveau de qualification des travailleurs "insuffisant". De surcroît, plus de 10% des patrons du secteur public et près de 35% de ceux du privé ont déclaré avoir rencontré des difficultés à recruter du personnel surtout celui d'encadrement et de maîtrise. Quant à l'état de la trésorerie des entreprises durant le 3ème trimestre 2014, il a été jugé "bon" par 60% des gestionnaires du secteur public et par près de 45% de ceux du privé, observant, cependant, que les charges "trop élevées" et le remboursement des emprunts continuaient d'influer sur la trésorerie des entreprises. Une chose est sûre, l'enquête, qui porte sur le type et le rythme de l'activité industrielle et non pas sur les productions, révèle que la machine industrielle algérienne est toujours mal huilée et que l'entrave majeure qui freine cette activité aussi névralgique soit-elle réside dans l'absence d'une stratégie claire en la matière. Il faut dire qu'en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics en vue d'encourager ce secteur devenu au fil du temps marginal de par sa contribution au PIB et indésirable de par son inattractivité des investisseurs, donnent plus ou moins satisfaction.
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Posté Le : 11/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lila Soltani
Source : www.lemaghrebdz.com