«La stratégie nationale de prévention des risques d'inondation a permis de recenser plus de 800 sites inondables sur le territoire national», a révélé, hier dimanche, le directeur de l'exploitation à l'Office national de l'assainissement (ONA), Salah LahlahIntervenant sur les ondes de la Radio nationale, le responsable de l'ONA a indiqué que «ces zones, classées selon le degré de leur dangerosité, ont été recensées grâce à l'utilisation de technologies modernes, en coordination avec l'Agence spatiale algérienne, ainsi que le travail de terrain mené par les techniciens et travailleurs de l'Office national de l'assainissement en collaboration avec d'autres secteurs».
Le directeur de l'exploitation à l'ONA a également affirmé que «ces points noirs, en cas de perturbations climatiques, sont gardés sous surveillance pour parer à toute urgence, en particulier lors de l'émission de bulletins météorologiques spéciaux (BMS)». «Le changement et le réchauffement climatiques ont joué un rôle majeur dans les récentes inondations qui ont frappé de nombreuses villes algériennes», a encore révélé Salah Lahlah, ajoutant que ce phénomène «ne se limite pas à l'Algérie, mais a touché de nombreux pays dans le monde, provoquant des déséquilibres climatiques et des fluctuations dans le cycle naturel des saisons». «Il est devenu urgent aujourd'hui de prendre des mesures pour faire face à ces dangers afin de réduire de leur dangerosité», a-t-il déclaré. «L'Office national de l'assainissement, qui relève du ministère des Ressources en eau, s'appuie dans sa stratégie pour faire face à ces dangers sur deux axes, le premier est la prévention en prenant des mesures par anticipation avant la saison automnale à travers des campagnes de nettoyage de tous les canaux de drainage, avaloirs et réseaux d'évacuation des eaux pluviales en coordination avec les pouvoirs publics». Le deuxième axe, selon le même responsable, «consiste en le système d'intervention en cas d'inondation en coordination avec les différents départements concernés, avec notamment la mobilisation optimale des capacités locales tout en les renforçant en cas de besoin grâce aux capacités des autres régions du pays», a-t-il dit. Toujours selon M.Lahlah, les réseaux d'assainissement actuels dans certaines régions du pays sont incapables d'absorber les quantités de précipitations, «en raison de certains comportements négatifs tels que l'abandon des déchets ménagers n'importe où ou encore les décharges sauvages érigées à même le lit des oueds ou carrément dans le réseau d'assainissement, ce qui augmente le danger en cas de précipitations», a-t-il argumenté.
Le directeur de l'exploitation à l'Office national de l'assainissement a également abordé le phénomène du vol des couvercles d'égouts, «qui s'est considérablement aggravé ces dernières années, et du danger que représente ce comportement irresponsable à l'origine de nombreux accidents de la circulation». Salah Lahlah a également salué la décision du président Tebboune qui a décidé de réactiver la police de l'eau, «qui jouera un rôle majeur dans la préservation des ressources en eau». L'hôte de la Radio a, par ailleurs, expliqué que «compte tenu de la rareté de l'eau, le recours à des sources non conventionnelles est devenu nécessaire, grâce à l'utilisation des eaux usées, qui peuvent offrir des possibilités importantes pour l'irrigation agricole et d'autres utilisations dans le domaine industriel». Avec une capacité de traitement d'un milliard de m3 par an, le parc national des stations d'épuration des eaux usées s'élève actuellement à 211 stations, dont 170 exploitées par l'Office national de l'assainissement et le reste par différents partenaires», a-t-il déclaré.
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Posté Le : 05/06/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com