Algérie

Selon Human Rights Watch



Abou Ghraïb n’était pas un cas isolé Les sévices infligés à des détenus irakiens étaient généralisés et pratiqués de manière routinière par leurs gardes américains, affirme l’ONG Human Rights Watch (HRW) qui s’appuie sur les témoignages d’anciens soldats des forces américaines en Irak. L’association américaine estime que son rapport discrédite les arguments avancés par l’administration Bush lorsque le scandale d’Abou Ghraïb a éclaté, en avril 2004. Les autorités américaines évoquaient alors des cas isolés, des comportements individuels déviants et des soldats agissant de leur propre initiative, en dehors des procédures et à l’insu de leur hiérarchie. Le rapport de HRW affirme que les sévices infligés étaient au contraire des pratiques courantes. «Ces témoignages contredisent les affirmations du gouvernement américain selon lesquelles la torture et les sévices en Irak n’étaient pas autorisés et constituaient des exceptions. Ils montrent, au contraire, que ces techniques étaient admises et utilisées régulièrement», a déclaré John Sifton, auteur du rapport et responsable de la recherche sur le terrorisme et le contre-terrorisme à HRW. Au département de la Défense, un porte-parole a maintenu la position officielle: les pratiques pénitentiaires de l’armée américaine en Irak ont fait l’objet de douze études critiques et aucune n’a révélé que le Pentagone avait fermé les yeux a-t-il dit. «Des pratiques autorisées par le commandement L’étude de HRW porte sur le comportement des forces américaines jusqu’en avril 2004 dans trois centres de détention en Irak: le camp Nama (dans l’enceinte de l’aéroport de Bagdad dont les détenus n’étaient pas enregistrés auprès du CICR), une base proche d’Al Kaïm (frontière syrienne), et un centre à Mossoul, dans le Nord de l’Irak. Dans son récit, Tony Lagouranis, ancien militaire chargé de mener des interrogatoires, assure que les «techniques abusives» étaient monnaie courante au centre de détention de Mossoul, où il a été affecté entre février et avril 2004. «On a dit aux soldats que les Conventions de Genève ne s’appliquaient pas et que les interrogateurs pouvaient recourir à des méthodes violentes pour faire parler les détenus», affirme John Sifton.


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