Algérie

Selon Hafid Aourag



Selon Hafid Aourag

Le directeur général de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur, Hafid Aourag qui était l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, hier, a indiqué que le silicium peut bien ouvrir de prometteuses perspectives économiques au pays. En effet, au vu de la situation économique du pays avec la baisse du prix du pétrole qui fait perdre à l'Algérie la moitié des recettes des hydrocarbures, le recours à un autre palliatif pour sortir de la dépendance des hydrocarbures est plus que nécessaire. Et le silicium est bien indiqué pour ce faire dans la mesure où c'est l'ère des technologies de l'information et de la communication qui ont une importance primordiale en matière d'industrie. Et c'est en tout état de cause que le directeur général de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur, Hafid Aourag fait état de la présence d'un vaste gisement à valeur " très élevée " de silicium, s'étendant d'Est en Ouest de l'Algérie, pouvant ouvrir de prometteuses perspectives économiques au pays.M. Aourag n'a pas omis d'annoncer que le Japon a, d'ores et déjà, exprimé son vif intérêt à contribuer à son exploitation commerciale. Le japon était le premier pays à multiplier ce matériaux, dans son industrie de la micro-informatique avant de se voir détrôner par la Chine le pays le plus riche du monde en silicium M. Aourag a d'autre part bien rappeler que ce matériaux aux champs d'application larges et variés, est notamment utilisés dans la microélectronique, les télécommunications, l'automobile, l'aviation, la médecine, la fabrication de panneaux solaires et autres télévisions à haute définition. M. Aourag rappelle que le secteur de la recherche en Algérie dispose de compétences avérées, lesquelles quand elles ont été sollicitées, ont démontré les qualités de leur savoir-faire. Il en veut pour preuve les quelque 3.000 sites d'exploitation d'énergie renouvelable implantés avec leur concours en diverses régions du territoire. Il affirme que la recherche en Algérie a commencé à reprendre quelques couleurs, notamment à la suite du retour de l'étranger de flux importants de chercheurs et d'universitaires. " Plus d'une centaine parmi eux, précise-t-il, est déjà revenue travailler dans nos centres ". Et à titre d'exemple, on notera qu'en 2011, " 200 cerveaux sur lesquels l'Algérie peut compter pour lancer des projets structurants sont sélectionnés car il est question de transfert technologique ". Il y a nécessité de mettre un réseau pour lier ces compétences qui font le bonheur des revues et laboratoires de recherche mondiaux et qui sont capables de mener des projets structurant dans leur pays. Car ces compétences qui peuvent apporter des valeurs ajoutées pour la société sont bien pris en charge sans pour autant marginaliser les compétences nationales locales.a Aujourd'hui l'environnement de la recherche est en plein mutation et connait un essor remarquable ". Le directeur général de la recherche a relevé que " la demande de retour au pays est forte actuellement ". Enn 2011, par exemple, 1500 postulants avaient établi des demandes d'équivalence à la direction générale où elles ont été traitées au cas par cas. Les candidats ne perdront pas de leurs droits une fois installés aux pays. Concrètement 100 chercheurs sont placés définitivement à travers le pays. Et pour revenir à l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio nationale, M. Hafid Aourag se plaint que les chercheurs et universitaires algériens ne soient ni sollicités, ni intégrés dans la dynamique de développement du pays. Poussant plus loin ses critiques, le directeur général de la recherche scientifique considère que ces derniers sont " marginalisés " sinon ignorés par les leaders de l'économie nationale, " lesquels, regrette-t-il, préfèrent en appeler à l'expertise étrangère ". Le budget consacré à la recherche en Algérie, dépenses de personnels comprises, représente à peine 6% du PIB, soit à peine celui de trois universités américaines, regrette t-il. Enfin, il signale cependant, que cette tendance a commencé, quelque peu, à s'inverser. A cet effet, il fait état de la signature de plusieurs conventions de coopération entre le secteur de la recherche et plusieurs ministères, à l'exemple de ceux de l'Industrie et de l'Agriculture en particulier.




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