Algérie

Selon Amar Saadani


Selon Amar Saadani
La révision de la Constitution est prévue pour janvier 2016, a affirmé hier à Alger le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, selon l'APS. Dans une déclaration à la presse après avoir reçu une délégation du parti du Congrès national africain (Afrique du Sud), M. Saadani a, selon la même source, précisé que «la révision de la Constitution interviendra en janvier 2016», sans donner de précision quant à la date ou à la procédure de cette révision.A une question sur la revendication de son parti pour que le Premier ministre soit issu de la majorité, Saadani a répondu : «C'est la Constitution qui détermine ces questions.» Il y a moins d'une semaine, Abdelaziz Bouteflika a relancé son projet de révision constitutionnelle qui traîné en longueur pendant plusieurs années. Un communiqué de la présidence de la République a annoncé que le chef de l'Etat «a présidé, lundi à Alger, un conseil restreint consacré à l'examen de l'avant-projet de révision de la Constitution».Ont pris part à cette rencontre «le Premier ministre Abdelmalek Sellal, le ministre d'Etat et directeur de cabinet de la Présidence Ahmed Ouyahia, le ministre d'Etat et conseiller spécial auprès du président de la République Tayeb Belaïz, le vice-ministre de la Défense nationale et chef d'état-major de l'Armée nationale populaire Ahmed Gaïd Salah, le ministre de la Justice et garde des Sceaux Tayeb Louh, ainsi que Boualem Bessayeh, conseiller auprès du président de la République», selon le même communiqué repris par l'APS.Le document de la présidence de la République ne précise évidemment pas le contenu de cet avant-projet de révision constitutionnelle dont les commentaires des partis et observateurs politiques n'ont jamais tari. Tant le projet est entouré d'un secret presque parfait en raison de la manière dont le travail de préparation a été effectué, mais aussi à cause des enjeux qu'il renferme et soulève à la fois.D'aucuns parmi l'opposition supputent une volonté mal cachée du pouvoir de prolonger son règne au-delà de Bouteflika par l'entremise d'une trituration de la Loi fondamentale. On parle d'un poste de vice-Président qui viendrait combler un vide, certes dû à l'absence fort remarquée du chef de l'Etat de la scène publique, mais pas seulement. Car cette trouvaille devrait jouer le rôle d'une rampe de lancement à la conquête du pouvoir pour celui qui héritera de ce nouveau poste, à côté du Président.En tout cas, le document semble bénéficier des dernières retouches au sein du pouvoir avant d'être porté à la connaissance du public qui n'aura d'ailleurs, lui, qu'à y souscrire sous la forme d'un vote soit au Parlement soit ? ce qui est très improbable ? par référendum. Les débats de fond et contradictoires, par contre, restent l'apanage de pays qui ont décidé de s'engager dans la voie de la démocratie. Ce qui est loin d'être le cas d'Alger.


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