Selma Ben Ziada : le dur quotidien des habitantsJijel : les autres articles

Occupant le peu enviable premier rang de commune la plus enclavée et la plus pauvre à l'échelle de la wilaya de Jijel et deuxième sur le plan national, Selma Ben Ziada, située au sud de la wilaya, cernée de toutes parts par des routes impraticables, est au bout de l'asphyxie.Rattachée administrativement à la daïra d'El Aouana, elle se débat dans des difficultés inextricables. De condition sociale très modeste, ces rescapés de la fuite massive des habitants lors de la décennie noire, doivent effectuer tout un périple pour les besoins de leurs déplacements. En matière de santé et d'assurance sociale, ils dépendent de Ziama Mansouriah. Pour d'autres services, c'est à la daïra d'El Aouana qu'ils doivent s'adresser.
Les responsables locaux sont confrontés aux mêmes aléas quand il s'agit de gérer les affaires courantes de la commune. Et pour rallier ces deux agglomérations, le détour doit se faire par la commune de Texenna, au sud-est pour ensuite passer par la ville de Jijel, avant d'atterrir à la destination de l'autre bout ouest. Le tout doit se faire en parcourant entre 60 et 100 km en simple aller. Cette situation est due à la fermeture, pour des raisons de sécurité, de la route qui passe par le mont Guerrouche et l'impraticabilité de l'autre tronçon qui relie Selma Ben Ziada à la localité de Taza, au nord.L'alternative face à cet isolement a été trouvée du coté de Texenna, qui demeure depuis plusieurs années le seul accès à cette commune. Un tronçon de route de 22 km en état de dégradation est l'unique fenêtre sur le monde pour cette région.