Les habitants ont déjà engagé les travaux d'ouverture d'une voie par leurs propres moyens, mais ils font appel à l'Etat pour le plus gros qui reste à faire.Au milieu d'un sublime paysage de verdure à couper le souffle sur toute l'étendue d'un relief sinueux et accidenté, les préoccupations de la population, clamant son désir de vaincre son isolement, sont encore une fois revenues au-devant des doléances à Selma Ben Ziada. Enclavée au sud de la wilaya de Jijel, entre les communes de Ziama Mansouriah, à l'ouest, El Aouana au nord, Erraguene au sud et Texenna à l'est, cette région est l'une des plus touchées par les séquelles de la décennie du terrorisme.Outre les routes revendiquées par des citoyens visiblement aux prises avec un dur contexte de l'isolement, l'eau et l'électricité font également partie des doléances présentées à la délégation de la wilaya, venue s'enquérir de la situation sur les lieux. Un programme de 60 milliards de centimes est annoncé par le wali devant des habitants venus se plaindre de leurs conditions de vie. Harcelé par les uns et les autres, le chef de l'exécutif a insisté sur la réalisation de ce programme au fur et à mesure que les opportunités se présenteront.Des habitants se sont cependant montrés plus préoccupés par l'ouverture de l'ancienne route de Taza. «C'est le meilleur accès pour nous, il nous rapprochera davantage de la daïra d'El Aouana, nous avons déjà engagé des travaux d'ouverture de cette voie par nos propres moyens, mais le plus gros reste à faire, nous ferons appel à l'Etat », espère-t-on. Selon des citoyens, l'ouverture de cette route permettra de désenclaver pas moins d'une vingtaine de localités.Il faut rappeler qu'aux plus forts moments de la crise sécuritaire, la population a précipitamment quitté ces contrées au point qu'il n'y avait plus aucune âme qui vive. Et pourtant la lutte contre les résidus du terrorisme, dans cette région qui a retrouvé son calme depuis de longues années, est toujours à l'ordre du jour, quand le wali a promis un combat implacable contre les derniers éléments qui tentent d'attenter à la sécurité des lieux.Cette détermination se manifeste d'ailleurs par cette vigilance accrue des services de sécurité, qui, par une forte présence des éléments de l'ANP dans leurs cantonnements militaires, veillent à empêcher toute incursion des derniers brigands dans ce territoire. Cette présence est plus qu'un gage d'assurance pour tout visiteur qui viendrait s'imprégner d'un paysage forestier majestueux atteignant le summum de sa magie à la source miracle de Aïn Lamchaki. Il reste qu'à Selma, et en dépit de cet épisode de lutte contre le terrorisme avec son lot de traumatismes et de dégâts causés à la population et aux modestes infrastructures jadis existantes, le cap est mis sur la relance du développement.Sauf que les pouvoirs publics, selon un directeur exécutif, veulent voir revenir la population sur les lieux pour engager des travaux d'électrification, de routes et de réalisation de certaines infrastructures. «On ne peut pas réaliser tout ça alors qu'il n'y a personne sur place, c'est un investissement de l'Etat à engager qui doit être basé sur des études et des éléments palpables pour qu'il soit exécuté», tient à noter ce responsable. Pour l'histoire, la population de Selma Ben Ziada, estimée à un peu plus d'un millier d'habitants, ne se concentre plus qu'au chef-lieu de la commune depuis l'épisode du terrorisme.
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Posté Le : 02/05/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amor Z
Source : www.elwatan.com