Algérie

Sellal serre les vis



Sellal serre les vis
Le Premier ministre a été catégorique«Si le gouvernement est appelé à revoir son modèle économique, il oeuvrera, en revanche, au maintien du caractère social de l'Etat.» Fait important en effet, malgré la crise financière aiguë, le gouvernement algérien n'a pas touché au moindre poste de travail. La compression d'effectifs n'est pas à l'ordre du jour.Message de vérité, discours clair, direct et sans fioritures. En déplacement à Tiaret, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a été loquace mais de manière utile pour délivrer des messages aux citoyens algériens et apporter des réponses aux brûlantes questions d'actualité. A commencer par les augmentations de salaires.Le Premier ministre a été catégorique: les augmentations de salires, notamment au niveau de la Fonction publique et des entreprises publiques ne sont pas à l'ordre du jour. A situation spécifique, mesures spécifiques. Les recettes pétrolières s'étant affaissées, il fallait donc réagir en conséquence. Le choix d'une économie nationale «forte» hors hydrocarbures est «irréversible», a affirmé jeudi dernier à Tiaret, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, soulignant que l'objectif du gouvernement est de produire localement de façon à satisfaire les besoins des Algériens. S'exprimant lors de la visite de l'unité de production des voitures de la Société algérienne pour la fabrication des véhicules (Safav-MB), M.Sellal a déclaré que «le choix de bâtir une économie nationale forte hors hydrocarbures est irréversible soulignant la nécessité d'aller vers «une réduction de l'importation», exhortant à «produire localement afin de satisfaire les besoins des Algériens». Désormais, il faut compter le moindre sou surtout quand il s'agit de devises. Ainsi l'Algérie fabriquera ses propres véhicules et ses propres médicaments. Aux concessionnaires automobiles, il a lancé une mise en garde claire: «Investissez en Algérie ou vous n'aurez plus le droit d'importer!» et il a fixé comme échéance la fin de l'année 2017. Avec des pics atteignant les six milliards de dollars, le marché des véhicules en Algérie est l'un des plus importants en Afrique, il était donc normal que le gouvernement prétende à une industrie automobile locale avec un fort taux d'intégration pour stopper la saignée des devises dans ce créneau. En fait, M.Sellal n'a fait que rappeler les mesures contenues dans la loi de finances 2016, faisant obligation à tous les concessionnaires automobiles d'investir localement, prévenant que faute de quoi, leur licence d'importation leur sera «retirée en 2017» Dans ce sens, il a affirmé que cette mesure sera élargie à d'autres produits de large consommation, citant les médicaments. Pour M.Sellal, «c'est cela la feuille de route tracée par le gouvernement afin de renforcer la capacité de production nationale», ajoutant qu'il s'agit de la seule solution pour bâtir une économie hors hydrocarbures. Le médicament qui grève annuellement près de deux milliards de dollars du budget de l'Etat a été un autre secteur sur lequel a insisté le Premier ministre. Dans le même ordre d'idées également, il a abordé la question de la retraite anticipée. Pour le chef de l'Exécutif «l'idée de partir en retraite à l'âge de 50 ans est inconcevable», a-t-il déclaré, évoquant, dans ce contexte, «l'amélioration de l'espérance de vie» des Algériens, laquelle a atteint 77 ans. Sellal a toutefois fait savoir que la disposition fixant l'âge de départ à la retraite à 60 ans «peut être allégée pour les métiers pénibles». Le Premier ministre a ajouté que «si le gouvernement est appelé à revoir son modèle économique, il oeuvrera, en revanche, au maintien du caractère social de l'Etat». Fait important en effet, c'est que malgré la crise financière aiguë, le gouvernement algérien n'a pas touché au moindre poste de travail. La compression d'effectifs n'est pas à l'ordre du jour. La révision de la règle des 51-49% a également été écartée par le chef de l'Exécutif. Des bruits courent ces derniers temps quant à sa révision, ce que Sellal a démenti implicitement en mettant en valeur les grands projets réussis dans le cadre de cette règle. Il a donné l'exemple de l'unité de production des voitures de la Société algérienne pour la fabrication des véhicules (Safav-MB), qui produit des 4x4 et des véhicules utilitaires de la grande marque internationale Mercedes et qui est née suite à un partenariat algéro-émirati dans le cadre des 51-49%. Il a aussi donné l'exemple de l'usine Hyundai du groupe Tahkout qui commencera à produire à partir du 1er Novembre prochain, et qui est née d'un partenariat du même genre. Il a aussi appelé à investir dans la pétrochimie dans le même cadre. Sellal est aussi revenu sur la triche au bac et la fuite des sujets. Il s'est réjoui que la deuxième session se soit déroulée sans encombre, tout en assurant que l'Etat sévira durement contre les auteurs de cette mascarade, qui selon lui touche à la crédibilité du pays et à toutes ses institutions «et même à la sécurité nationale», peste-t-il. Sellal assure que tout type de triche, dans n'importe quel domaine est inadmissible. Il menace dans ce sens de «détruire» ces tricheurs. Il en profite pour avertir: «Tous ceux qui tenteront de jouer avec cette stabilité seront isolés. On a commencé à le faire, vous avez dû le constater», souligne-t-il.


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