Sellal prêche l'union de tous les Algériens

Le choix de cette date n'est pas fortuit pour le Premier ministre. En ccomplissant la prière avec les deux communautés réunies, Abdelmalek Sellal démontre que les divisions religieuse ou ethnique ne sont que vues de l'esprit. «Le conflit, si conflit il y a, est dû à un manque de dialogue et de tolérance», selon lui. Il a expliqué, lors de ses différentes sorties médiatiques, tout le respect qu'il a pour les sages qui aident à trouver des solutions en prônant dialogue et tolérance. «La réconciliation nationale est la base de la stabilité. Cette dernière est la matrice qui permet la naissance du développement et de la croissance», a-t-il l'habitude de répéter. Pour rappel, la région du M'zab a été, ces dernières semaines, le théâtre de violents affrontements. Des quartiers de Guerrara et de Ghardaïa ont connu des échauffourées entre des groupes de jeunes, ainsi que des actes de vandalisme et de pillage de près de deux cents locaux commerciaux et habitations. Plus de deux cent blessés ont été recensés entre civils et forces de l'ordre. Six personnes avaient été placées sous mandat de dépôt. Pour ramener le calme et mettre fin aux tensions récurrentes, Abdelmalek Sellal a reçu une délégation des représentants des communautés Ibadite et Malékite. Plusieurs décisions ont été prises à l'issue de cette réunion. Il a été ainsi suggéré la création d'un conseil de sages pour permette arbitrage et conciliation si des litiges devaient apparaître. Il a été également décidé l'attribution au profit des citoyens des deux communautés de quelque 30 000 lots de terrain. L'indemnisation des commerçants propriétaires des locaux incendiés durant les dernières échauffourées ainsi que la prise en charge des familles dont les habitations ont été détruites durant ces émeutes, ont été mis à la charge du ministère de la Solidarité et de la Famille. Le déploiement dans la région de forces antiémeutes de la police et de la gendarmerie a permis au calme de s'imposer. Depuis la vie a repris son cours après une grève de plus de 15 jours des commerçants.En outre et lors du dernier Conseil des ministres, le président Bouteflika avait abordé la situation dans la région qu'il suit «avec une attention vigilante». Abdelaziz Bouteflika avait souligné «la nécessité de faire prévaloir les valeurs de tolérance, de concorde et de dialogue que prône notre religion ainsi que les vertus séculaires de solidarité et d'unité qui constituent le fondement de notre société. Chaque Algérienne et Algérien est tenu de faire prévaloir, en toutes circonstances, les principes d'amour et de respect du prochain».A. E.