Algérie

SELLAL MET EN GARDE DEPUIS MILA



SELLAL MET EN GARDE DEPUIS MILA
À quelques jours de l'annonce supposée de la candidature du Président sortant, son Premier ministre donne, plus que jamais, l'impression de s'engager dans la campagne électorale.Après la mise en garde cinglante de Bouteflika, contenue dans son message adressé aux victimes du crash de l'avion militaire, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avertit sur "les lignes rouges interdites à dépasser". "Nous cheminons vers l'échéance importante de l'élection présidentielle. Nous pouvons, certes, diverger dans les idées, mais attention : il y a des lignes rouges qu'il ne faut pas dépasser ; c'est même une interdiction !", s'est exclamé, en effet, M. Sellal qui lisait son discours devant les représentants de "la société civile" de la wilaya de Mila où il était en visite. "Nul n'est en droit, quelles que soient ses responsabilités, de s'en prendre à l'Armée nationale populaire ni aux autres institutions constitutionnelles du pays", avait averti le président de la République assimilant les derniers "dépassements", à comprendre les déclarations incendiaires que se sont échangées publiquement certains hauts responsables dont Amar Saâdani, le SG de son propre parti, le FLN.Des dépassements que M. Bouteflika assimile à "un acharnement ayant pris une ampleur telle que notre pays n'a jamais connue depuis l'Indépendance allant jusqu'à tenter de porter atteinte à l'unité de l'Armée nationale populaire, ainsi qu'à la stabilité du pays et à son image dans le concert des nations".Avant M. Sellal, Abdelkader Bensalah, SG du RND, et néanmoins deuxième homme de l'Etat en tant que président du Sénat, avait qualifié, jeudi dernier, le message de Bouteflika d'"historique", estimant qu'il "met fin à toute une polémique inutile car il définit les cadres véritables de l'exercice démocratique et détermine les lignes rouges à ne pas franchir". Doit-on comprendre qu'un compromis aurait été trouvé en haut lieu pour dépasser la crise des clans qui a été étalée sur la place publique ' S'il est encore tôt pour répondre clairement à cette question, M. Sellal se veut néanmoins rassurant, en affirmant que "l'intention du gouvernement et du président de la République n'est autre que celle de poursuivre (notre) démarche de construire une Algérie forte". "Qu'on le veuille ou pas, aujourd'hui, nous sommes dans le droit chemin (...). Il faut reconnaître que l'Algérie d'aujourd'hui est de loin meilleure que celle d'hier, et nous ?uvrons pour que l'Algérie de demain soit encore meilleure", a poursuivi le Premier ministre pour qui "les acquis de l'Algérie durant les 15 dernières années sont énormes et que seul un ingrat les remettrait en cause". Il en veut pour preuve "l'amélioration et le développement" qu'enregistrent plusieurs secteurs, à l'instar de l'habitat et de l'emploi.M. Sellal qui se projette d'ores et déjà dans le futur quinquennat de Bouteflika que de nombreux intervenants dans la salle de la Maison de la culture de Mila ont revendiqué, le P/APW ayant toutefois fait l'impasse sur ce sujet, annonce que les projets futurs sont essentiellement liés à la création de richesses pour, dit-il, réduire la dépendance de l'économie nationale aux hydrocarbures.M. Sellal a réitéré la volonté de son gouvernement et celle de Son Excellence le président Bouteflika à poursuivre les réformes politiques dans l'objectif, soutient-il, à la fois "d'améliorer le service public" et "de lutter contre la corruption". Mais pas seulement. M. Sellal a également évoqué "l'approfondissement du cadre démocratique" à travers, dit-il, l'ouverture du champ audiovisuel, le renforcement des libertés individuelles, ainsi que la poursuite des réformes du secteur de la justice.À quelques jours de l'annonce supposée de la candidature du Président sortant, son Premier ministre donne ainsi l'impression de s'engager, plus que jamais, dans la campagne électorale. Et ce n'est pas ce "représentant de la société civile de Mila" qui va nous contredire, lui qui a brandi cette menace inédite : "Si jamais Bouteflika ne se présente pas, nous allons tout simplement boycotter cette élection comme ont déjà choisi certains."F ANomAdresse email




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