Algérie

Sellal maintient le cap



Sellal maintient le cap
Comme on se retrouve!«Il ne sera permis à quelque personne que ce soit de rééditer la crise que le peuple algérien a vécue dans les années 90», a martelé le Premier ministre.Il n'y aura pas de retour en arrière. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a coupé court au débat sur un éventuel retour des anciens responsables du FIS dissous sur le terrain politique. S'exprimant sur un sujet brûlant de l'actualité, en marge de l'ouverture de la session parlementaire d'automne à l'APN, le patron de l'Exécutif n'a pas laissé l'ombre d'un doute sur la position de l'Etat.Intransigeant, M.Sellal a clairement affirmé que l'Etat n'acceptera jamais le retour des anciens responsables de la décennie noire à l'activité politique. Autrement dit, il n'est pas question pour l'ancien chef de l'AIS, Madani Mezrag, de créer un parti politique ou de renouer avec la chose politique. «Nous ne permettrons pas aux personnes impliquées dans la tragédie nationale d'enfreindre la Charte pour la paix et la réconciliation nationale et créer un parti politique et ce dans le cadre des lois de la République, notamment les articles 26 de ce texte et 5 de la loi organique relative aux partis politiques», fait comprendre le Premier ministre.Ainsi, M.Sellal met fin à tout espoir des anciens responsables de l'ex-FIS de renouer avec la pratique politique. Madani Mezrag qui avait annoncé le 27 août dernier la création de son parti politique à l'issue d'une rencontre régionale avec plus de 1000 délégués à Jijel n'a aucune marge de manoeuvre.Une annonce qui a suscité de vives réactions au sein de la société civile et de la classe politique. Or, la loi est claire et il n'y aura pas d'exception à la règle. «Il ne sera permis à quelque personne que ce soit de rééditer la crise que le peuple algérien a vécue dans les années 90», a insisté M.Sellal.Le N° 1 du gouvernement a saisi l'occasion de sa sortie pour mettre les choses au clair en appelant les bénéficiaires de la Charte pour la paix à respecter les clauses. «Il faut que chaque personne respecte les dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation. Je certifie aujourd'hui avec force que la réconciliation nationale a été positive et a permis à l'Algérie de retrouver la sécurité. La Charte pour la paix et la réconciliation nationale a énoncé des droits et des devoirs et aujourd'hui, il se peut que certains reculent par rapport aux devoirs», a soutenu Abdelmalek Sellal.Ce dernier rassure que «dix ans après la mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale initiée par le président de la République et plébiscitée par le peuple algérien, il n'est plus question d'un retour en arrière».Selon lui, «l'Algérie poursuivra son processus de réconciliation nationale et la lutte antiterroriste par la force de la loi jusqu'à ce que ce dossier soit définitivement clos».Le Premier ministre a reconnu que «les fruits de la réconciliation nationale sont palpables sur le terrain et l'Algérie qui a renoué avec la sécurité et la stabilité est en mesure aujourd'hui de se tourner vers la réalisation du progrès économique». Sur ce chapitre justement et toujours à propos de la crise économique, le Premier ministre a reconnu l'existence d'un «choc» dû à la chute des prix du baril tout en rassurant que «l'Algérie est en mesure d'y faire face».Se voulant rassurant, il a indiqué que «le gouvernement a pris des mesures courageuses en 2015 en optant pour la consolidation du secteur économique national et en orientant sa démarche vers la création des richesses». Il a cité, dans ce sens, la réduction du budget et l'annulation des projets d'investissement non prioritaires.Il a cependant tranquillisé les Algériens quant au maintien des politiques de subventions sur le plan social. «L'austérité ne sera pas le choix du gouvernement. Et les programmes sociaux seront maintenus», a-t-il assuré en appelant toutefois les partis politiques et les opérateurs économiques à travailler main dans la main pour soutenir ce plan.Interpellé par ailleurs sur le projet de révision de la Constitution, M.Sellal n'a pas donné trop de détails. «Le projet appartient au président de la République. Mais je peux affirmer que le texte est prêt», s'est-il contenté de dire.




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