Constantine.
De notre envoyé spécial
Le ministre était aussi porteur d’un message fort : «Il est temps de s’inscrire dans une projection futuriste qui ne doit pas se limiter aux besoins immédiats de la population actuelle.» Une attention particulière a été accordée à Ali Mendjeli, ville satellite de Constantine de 150 000 habitants et «elle risque, si on ne fait pas attention, d’atteindre 400 000 habitants en 2015 avec des besoins immenses en eau». La ressource est largement disponible.
Beni Haroun, le plus important barrage d’Algérie, emmagasine actuellement un volume de 910 millions de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 90%, a rappelé le ministre qui a également fait part de la décision d’y raccorder le barrage de Hammam Grouz, près de Oued Athmania (Mila).
Un raccordement qui constituera une «roue de secours» pour la wilaya et son chef-lieu qui seront définitivement débarrassés des problèmes d’eau potable. A la Société de l’eau et de l’assainissement de Constantine (Seaco), le ministre a constaté une amélioration, mais «il y a encore des efforts supplémentairse à faire». Des retards ont été signalés, contrairement à Oran qui, à fin mars, aura de l’eau dans toutes les communes H24.
A Alger, le problème est réglé. Le ministre affirme aussi, dans un autre contexte, que notre pays participera au Forum mondial de l’eau à Marseille du 12 au 17 mars prochain qualifié de «rendez vous extrêmement important et qui a pris de ampleur : c’est un lieu de rencontres et de décisions. L’eau est devenue un problème de tension entre certains pays». Le ministre ajoute : «Etant donné la proximité et que les Français veulent donner plus d’impact à la mer Méditerranée et vu que l’Algérie est un pays référence en matière de stratégie d’approche compte tenu du changement climatique – nous sommes l’un des pays qui est passé de la mobilisation des eaux conventionnelles aux eaux non conventionnelles avec traitement des eaux usées et dessalement –, notre expérience peut être reprise par les pays du Sud.»
Pour Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, «le partenariat public-privé, qui va au-delà de la simple concession, a été indispensable pour renforcer les capacités de maîtrise de ce secteur en constante évolution. L’Algérie, techniquement, ne disposant pas encore de suffisamment de compétences pour le développement de ce secteur».
Le ministre insiste surtout sur la formation et le transfert de technologies, mettant l’accent sur un transfert entier du savoir-faire des groupes étrangers au profit du partenaire algérien.
En effet, l’Etat algérien veut, à travers ce type de contrats, atteindre des objectifs techniques spécifiques sur l’ensemble des métiers de l’eau et de l’assainissement, et un transfert du savoir-faire managérial et opérationnel.
Le ministre a reconnu, cependant, des échecs comme celui de la société Gelssen-Wasser à Annaba. Le contrat a été résilié et la gestion des eaux dans cette wilaya a été confiée à un opérateur algérien, en attendant d’y voir plus clair.
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Posté Le : 02/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Benelkadi
Source : www.elwatan.com